André Bernard GAULLIER

Biographie

Membre du Parti communiste, André Gaullier entre dans la lutte clandestine en 1941 au côté de Marcel Boubou notamment. Il est arrêté le 21 février 1941 pour « propagande communiste » alors qu’il se trouvait à la base aérienne de Bricy. Il est alors incarcéré à Orléans jusqu’au 11 juin 1941. Il est ensuite transféré dans différents camps d’internement : Rouillé, Fontevraud et Choisel. Puis, le 18 avril 1942, les autorités allemandes l’internent au camp de Compiègne-Royallieu.
Le 6 juillet 1942, il est déporté à Auschwitz dans le convoi dit des « 45000 », composé pour l’essentiel d’un millier de communistes et d’une cinquantaine d’otages juifs. En 1943, il a la jambe cassée et le pied gauche fracturé. Entre le 14 août et le 12 décembre, il est en quarantaine avec la totalité des Français survivants. Il est transféré au camp d’Auschwitz II-Birkenau avant d’être envoyé, le 28 août 1944 au camp de Flossenbürg. Le 1er novembre, il est affecté au kommando de Wansleben où les détenus doivent d’abord creuser des galeries dans une ancienne mine de sel avant d’y installer des machines-outils pour fabriquer des pièces d’avions Heinkel. Le 12 avril 1945, le kommando est évacué et les détenus entament la Marche de la mort. André réussit à s’évader durant la nuit et est pris en charge par les troupes américaines qui le ramène à Nordhausen et à Dora. Tandis que ses compagnons rejoignent le France, il reste à Merseburg et accompagne « jusque dans son pays une déportée belge complètement désemparée » (récit de Maurice Rideau). Le 8 mai 1945, il est rapatrié au Lutetia.