André François Victor LOUIS

Biographie

Admis à l’École Normale d'Instituteurs de Saint-Lô, André Louis est nommé comme instituteur à Montbouy à la fin de l'hiver 1943. Il entre en contact avec Lucien Gippé, fils du patron du bistrot du village, qui se dit ouvertement gaulliste.
Après les congés de Pâques 1944, on lui confie une mission de « boîte aux lettres » qui consiste à garder et à donner des plis à un homme qui vient les chercher à l'école.
Un itinéraire de repli lui est donné en cas de danger.
En avril 44, voyant entrer une Traction noire et un homme en noir dans la cour de l'école, et croyant voir un agent de la Gestapo, il s'enfuit par la fenêtre de la classe. Il s’agit en réalité de l'inspecteur venu pour l'inspecter.
Dès lors, il rejoint le Maquis du Charme qui comprend une cinquantaine de maquisards. Pour le ravitaillement, ce maquis dispose de quatre fermes.
Le 5 mai 1944, André Louis participe à sa première embuscade contre un convoi de ravitaillement, sur la route de Jargeau à Châtillon-Coligny. Au retour, la camionnette force un barrage et finit dans un champ.
Le maquis s'équipe en matériel grâce à des parachutages auxquels participe le « Normand ».
Il participe à une nouvelle attaque d'un convoi ennemi le 27 mai 1944, au cours duquel il est blessé.
Au mois d'août 1944, le Maquis du Charme attaque le château de la Motte à Châteaurenard, quartier général allemand. L'attaque échoue et André Louis est blessé. Il se réfugie chez madame Lucienne Bruandet, puis il est soigné clandestinement à l'hôpital de Montargis.
Sorti de l'hôpital en septembre 1944, il s'engage dans le 95ème régiment d'infanterie. Il est démobilisé le 21 septembre 1946. Après la guerre, il préside la Société Alfred Rossel et la Fédération de l'ouest des groupes folkloriques de France. Il est également membre fondateur de l'association Parlers et Traditions Populaires de Normandie. Ecrivain d'expression normande, il publie Zabeth en 1969, pemier roman en langue normande moderne.