Benjamin Laurent PASSET

Biographie

Benjamin Passet sert dans l’Infanterie en 1939 et se trouve en Syrie lorsqu’il apprend la déclaration de guerre. Il parvient à rentrer en métropole puis intègre un régiment de tirailleurs sénégalais. A la défaite, il rejoint l’Angleterre puis est parachuté en France.
Il intègre l’Organisation Civile Militaire en Normandie puis dans le Loiret. Lieutenant puis capitaine des Forces Françaises de l’Intérieur, il devient l’adjoint du Lieutenant-Colonel O’Neill (DMR P2), en octobre 1943, tout en commandant le Maquis de Vitry-aux-Loges avec l’Abbé Visage. Il organise la réception de parachutages pour ce groupe grâce à un poste radio récepteur clandestin britannique MCR 1 dit biscuit. Le code « Marinette n’est pas belle » annonce un parachutage le 24 juin 1944 de 60 containers récupérés par les équipes mises en place par Benjamin Passet. Le 10 juillet 1944, il se blesse légèrement à la main en manipulant son arme de poing. Conscient de failles dans la sécurité du Maquis de Vitry-aux-Loges, Benjamin organise le camp pour résister à un assaut allemand, qui advient le 17 juillet 1944. Il trouve le 21 juillet un terrain pour accueillir le Maquis de Lorris, agrandit par les rescapés du Maquis de Vitry-aux-Loges. Le Capitaine Passet, alias Capitaine Albert, prend alors le commandement du Maquis de Lorris, nouvellement implanté à proximité de l’étang du Ravoir, non loin du Carrefour d’Orléans. C’est sous son commandement qu’un petit groupe d’hommes du Maquis de Lorris tente sans succès de capturer un important officier supérieur allemand le 7 août 1944 au Château de Solterre. Face à une escorte plus nombreuse que prévue, les maquisards abattent l’officier allemand après un échange de tir nourri avec les Feldgendarmes allemands.
Lors de l’attaque du Maquis de Lorris par le 1010e Régiment de Sécurité de la Wehrmacht le 14 août 1944, il organise la défense du camp du Ravoir et le repli après la bataille. Il participe à la libération de Châteauneuf sur Loire le 17 août 1944, à la sécurisation des environs d’Orléans et aux combats au sud de la Loire. Le 25 août 1944, il est aux côtés de la Compagnie Albin lors de la libération de Paris, combattant notamment près du pont Alexandre III.
Il continue sa carrière dans l’armée après la Seconde Guerre mondiale, combattant notamment en Algérie. Par la suite, il travaille dans l’industrie pétrolière, puis comme ingénieur dans l’industrie aéronautique.