Bernard Louis Henri VILLETTE

Biographie

Etudiant au Lycée Louis-le-Grand à Paris (75), Bernard Villette est envoyé dans le Loiret afin d'intégrer les maquis locaux après avoir rejoint le corps franc « Liberté ». Avant cela, il distribuait des journaux clandestins depuis le printemps 1943 pour « Essor ». C’est son ami Michel Charles qui le convint de rejoindre « Liberté ». Il participe à des séances d’instructions en forêt de Rambouillet (78).
Le 02 juin 1944, il reçoit l’ordre de départ pour la Sologne. Le rendez-vous est à Austerlitz le 05 juin à 6h30 mais la gare a été bombardée. Les départs pour Orléans se font donc depuis la gare de Juvisy. Le groupe part à pieds pour cette gare puis ils sont pris en stop par une camionnette. Pierre Thierry est le chef de ce groupe. Son adjoint est François Bayet. Ils sont accompagnés par Michel Charles, Bernard Point, Louis Lucas [pas mentionné dans le récit de l’A.C.S.P.F.] et Bernard Villette. Ils traversent le pont d’Orléans (45) puis prennent la direction de Marcilly-en-Villette (45) par la route de Saint-Cyr-en-Val (45). Ils sont accueillis par Barrache (Claude Bouteille). Ils rejoignent à pieds la propriété des Grands-Bois, à Ménestreau-en-Villette (45) qui appartient à la famille Varin.
Le 10 juin 1944, la ferme du By (la Ferté-Saint-Aubin) est attaquée par les allemands et les étudiants s'y trouvant sont tous massacrés. Bernard Villette est parti à la boulangerie de Ménestreau-en-Villette (45) lorsqu’il entend les coups de feu. Les fermes aux alentours sont alors prévenues et les jeunes résistants décident de se réfugier dans le village voisin, à Sennely (45). Mais à leur arrivée, le chef local de la Résistance les fait intercepter et retourner à Ménestreau-en-Villette. Arrêtés par la Gestapo, ils sont incarcérés à Orléans puis envoyés à Compiègne. Bernard Villette incarcéré à la prison allemande d’Orléans puis envoyé le 17 juin 1944 au camp de Royallieu Frontstalag 122 à Compiègne.
Le 2 juillet 1944, il est déporté pour le camp de Dachau (mat 78024). Ce convoi est resté tristement célèbre sous le nom de « Train de la mort » en raison du nombre élevé des décès survenus durant le voyage. Bernard Villette est ensuite affecté au Kommando de Neckarelz le 22 juillet 1944 pour travailler sur les chantiers des mines d’Obrigheim.
Le 1er avril 1945 il est renvoyé à Dachau puis libéré le 29 avril. Il est rapatrié le 28 mai sur Mulhouse.