Bernard Marcel Louis BILLEBAUD

Biographie

Il est marié avec Solange Durand (1920). Ils ont un fils, Joël, Jean-Marie, Bernard (1943-2024).
Agent d’assurance à Sully-sur-Loire, Bernard Billebault entre dans le groupe « Résistance ». Avec Georges Beignet et Camille Guyot, il est un des premiers à fonder le groupe. Il aide des réfractaires en fournissant des cartes d’alimentation, de travail, des certificats de recensement. Fin mars 1944, le groupe fait la connaissance de Guy Eymard, sous le nom de « Gérard », amené par Fernand Buyser, chef du groupe « Résistance » de Briare. Bernard Billebault est chargé d’établir des contacts entre Lucien « Prince » Lacoux, un résistant de la Nièvre, et le Maquis de Lorris. Il est dénoncé comme courrier par Guy Eymard suite à son arrestation par Pierre Lussac et la Gestapo.
Il est arrêté à Sandillon le 1er juillet 1944 par Lussac et Holtzinger. Il est incarcéré à Orléans puis à Compiègne le 17 juillet 1944 d’où il est déporté le 28 juillet pour Neuengamme par le convoi L250. Arrivé le 31 juillet, il est ensuite affecté au kommando de Blumenthal pour travailler sur les chantiers navals de la ville.
Entre le 7 et le 9 avril 1945, les détenus de Brême-Blumenthal sont envoyés à Brême-Farge où ont été concentrés tous les déportés de la région. Bernard Billebault a dû faire partie de ceux qui ont été emmenés à pied à Bremervörde puis, en wagons à bestiaux, ramenés au camp central de Neuengamme via Winsen sur la Luhe.
A la fin d’avril, c’est Neuengamme qui est évacué à son tour. Les derniers détenus présents dans le camp, dont Bernard Billebault fait partie, sont évacués vers la baie de Lübeck où ils sont entassés sur des navires marchands réquisitionnés par la SS et battant pavillon nazi. Entre le 20 avril et le 2 mai, l’Athen, un cargo encore capable de naviguer, transporte une grande partie des détenus sur le Cap Arcona, un paquebot dont les turbines sont hors d’usage, avant d’aller récupérer environ 2000 d’entre eux sur le paquebot surchargé. Le 3 mai, Bernard Billebault se trouve sur l’Athen, amarré dans le port de Neustadt. En début d’après-midi, plusieurs escadrilles alliées attaquent les bateaux mouillés dans la baie de Lübeck : le Cap Arcona prend feu et se couche sur le flanc, le Thielbek coule… L’Athen échappe au bombardement. Le drapeau blanc a été hissé par un membre de l’équipage avant de quitter le navire ainsi que les SS et les gardes. Les 1998 détenus enfermés à bord sont sauvés et pris en charge par les Britanniques qui entrent dans le port de Neustadt.
Envoyé à nouveau à Neuengamme, il est libéré le 3 mai 1945 et rapatrié à Lille le 21 mai 1945.
Son alliance a été retrouvée à la Libération du camp.
Il revient à Sully-sur-Loire où il retrouve sa famille. En 1946, il est domicilié à la cité de la Picaudière à Sully-sur-Loire avec les siens.