Bernard Marie Louis SAUVAGE

Biographie

Il est le fils de Victor, François, Marie, Joseph Sauvage, avoué de premier instance, et de Marguerite, Marie Clichy, mariés à Orléans (45). Le 26 avril 1922 à Paris XVIe (75), il épouse Madeleine, Thérèse, Aziza Defaucamberge (1899-1975). Il est donc le beau-frère de Raymond Defaucamberge, membre des Corps Francs Vengeance, mort en déportation, et le cousin par alliance de Jacques Defaucamberge, responsable des Corps Francs Vengeance de Gien. Bernard et Madeleine Sauvage ont deux enfants, Jean, Marie, Albert (1923-2000) et Marie, Françoise (1924).
Bernard Sauvage est docteur en droit et a exercé la profession d’avoué à Orléans (45), et d’avocat. Il parle allemand. Lors de son arrestation, il se déclare exploitant forestier.
Né en 1897, sa classe de recrutement était 1917 mais il devance l’appel et s’engage en février 1915. Il est formé à l’école militaire de Fontainebleau. Il est affecté au 2ème Régiment d’Artillerie Lourde (Vincennes). Il sera ensuite muté au 105ème Régiment d’Artillerie avant de gagner le 30ème Régiment d’Aviation. Il est capitaine d’aviation en 1937, proposé au grade de commandant en 1940. Il a suivi des stages dans différentes écoles de perfectionnement : Fontainebleau, Paris, Chapelle-la-Reine, Avord et Orléans. Il inscrit sur la ligne « aptitudes spéciales » radio, commandant d’avion et sur une autre fiche, observation en avion.

Propriétaire du château de Pierrefitte-ès-Bois, Bernard Sauvage héberge chez lui des parachutistes. Il est agent P1, en tant que chef de mission 2e classe, pour « Jade-Amicol » du 20 mai 1941 au 28 février 1943, agent P2 pour « Jade-Fitzroy » du 1er mars 1943 au 24 juin 1944. Dénoncé par Guy Eymard, il est arrêté le 25 juin 1944 à Pierrefite-ès-Bois (45).
Il est incarcéré à la prison allemande d’Orléans puis envoyé au camp de Royallieu Frontstalag 122 à Compiègne.
Le 28 juillet 1944, Bernard Sauvage est déporté vers le camp de Neuengamme dans le convoi L250, le même que Raymond Defaucamberge et Pierre Bérault. Il arrive le 31 juillet 1944 et reçoit le matricule 39821 puis transféré dans les kommandos de Schandelah et Wöbbelin.
Il est libéré le 2 mai 1945. La fiche médicale de Bernard Sauvage fait état d’un amaigrissement de 32 kg, de problèmes dentaires et d’une double broncho-pneumonie en 1944. Il a été rapatrié le 13 ou 14 mai 1945.