Charles Louis SADRON

Biographie

Charles Sadron est professeur de physique-physico-chimie à l’université de Strasbourg depuis 1937. A la déclaration de guerre, l’université de Strasbourg est évacuée vers Clermont-Ferrand afin de mettre le personnel et les étudiants à l’abri. Charles Sadron est mobilisé comme affecté spécial (en qualité de scientifique) puis envoyé il devient lieutenant d’état-major. Le 28 juillet 1940 il est démobilisé et rejoint Clermont-Ferrand. Il entre en résistance en octobre 1941et rejoint le mouvement Combat où il effectue des repérages de terrains de parachutages. L’université de Strasbourg (toujours repliée à Clermont-Ferrand) regorge de résistants et est repérée par l’occupant. Le 25 novembre 1943, les nazis procèdent à une rafle au sein de l’établissement et interpellent Charles Sadron identifié par leurs services (à tort) comme le chef du groupe Témoignage chrétien.
Il est alors interné à Clermont-Ferrand jusqu’au 15 janvier 1944 puis transféré à Compiègne. Le 22 janvier il est déporté pour Buchenwald où il arrive le 24 janvier. Le 16 février il est transféré au camp de Dora. Il travaille alors sur les ordinateurs de contrôlant la trajectoire des fusées V2 et participe activement à leur sabotage. Il fait également la connaissance de Werhner von Braun qui lui propose de travailler sur le programme de développement de ces fusées contre des conditions de vie améliorées. Charles Sadron refuse cette proposition. Le 12 décembre 1944 il fait un séjour au Revier (infirmerie). Le 5 avril 1945 le camp est évacué. Charles Sadron se trouve dans le convoi des « spécialistes ». Il arrive le 14 avril à Ravensbrück. C’est lors d’une marche de la mort qu’il parvient à s’évader le 1er mai 1945. Il est rapatrié le 19 mai 1945 à Hazebrouck.
Après son retour, il fonde le Centre d’étude de physique macromoléculaire de Strasbourg et à partir de 1967 il dirige le Centre de biophysique moléculaire d’Orléans.