Claude Charles DUCREUX

Biographie

Claude Ducreux est en hypokhâgne à Paris en 1940 au sein du lycée Henri IV. Le 11 novembre 1940, il participe à la commémoration interdite par les allemands de la Victoire de 1918 durant laquelle il est blessé à l’arcade sourcilière. Il est recruté par Pierre Hébert, un ami lycéen qui lui permet d’intégrer les mouvements de résistance : Ceux de la Libération, puis Vengeance. En tant qu’agent de liaison, il transporte des journaux clandestins et héberge des aviateurs alliés dans une chambre qu’il loue à Paris. Il est arrêté en juin 1943 et emprisonné à la prison de Fresnes ou il est torturé Il est libéré et parvient à sa cacher à Chamonix pour se faire oublier tout en permettant à des enfants juifs de passer clandestinement en Suisse. En septembre 1943, il retourne à son lycée pour suivre sa deuxième année Khâgne. En octobre 1943, il intègre l’Organisation Civile et Militaire (OCM) et est instruit à Vincennes et à Fontainebleau au maniement des armes. En avril 1944, il distribue des fonds à la Résistance grâce à des parachutages de Londres.
En juin 1944, il doit rejoindre la Ferté Saint-Aubin dans le Loiret pour intégrer le Maquis de Chambon-la-Forêt. Mais retenu sur Paris, il ne peut suivre ses camarades lycéens, arrêtés et exécutés le 10 juin 1944 à la ferme du By et à la ferme du Cerfbois. Il parvient à rejoindre le Maquis de Lorris après une étape à Dampierre-en-Burly au lieu-dit du Margouillat grâce à Jacques Sourcis. Il intègre la Compagnie Robert et participe à des opérations de parachutages de containers. Le 27 juillet 1944, Claude Ducreux participe à la levée des couleurs au camp du maquis. Il participe au combat de Chicamour le 12 août 1944, à la défense du camp du Ravoir lors de l’attaque du maquis par le 1010e Régiment de sécurité de la Wehrmacht le 14 août 1944, à la libération de Châteauneuf-sur-Loire le 17 août 1944, à la sécurisation des environs d’Orléans puis à la libération de Paris le 25 août 1944, où il combat au niveau de l’Ecole Militaire. Il est mis à disposition du Comité de la Libération de Paris par la suite, posté en élément de renfort lors de la prise du Palais du Luxembourg avant d’être affecté en sentinelle au coin de la place de la Sorbonne et du boulevard Saint-Michel avec une résistante qui deviendra sa femme, Simone Jouhant. Il intègre ensuite l’armée régulière au sein de la 9ème division d’infanterie coloniale. Après sa démobilisation, il devient avocat et milite au sein d’associations de la mémoire résistante tout en publiant ses poèmes du temps de la Résistance en 1989.