Claude Daniel André LERUDE

Biographie

Au début de l’année 1943, Claude Lerude et Guy Faucheux rencontrent à Paris les fondateurs du mouvement Vengeance et y adhèrent. Ils vont fédérer les groupes de résistance locaux dans le Loiret.
En avril 1943, Claude Lerude est chargé du recrutement et de l’organisation des Corps Francs « Vengeance » dans le Loiret puis il devient le chef de la région VIII (Loiret, Loir et Cher, Cher, Indre et Loire…) sous le pseudo Paul VIII. Les 15 et 16 janvier 1944, Claude convoque les chefs départementaux du mouvement à un congrès à Orléans. Le 15, la réunion a lieu dans une bibliothèque et il y présente l’organisation des groupes du Loiret. Le lendemain matin, la conférence sur les maquis se déroule dans une salle de l’Ecole des Beaux-Arts. Après le déjeuner, (hôtel St Catherine) certains camarades vont chez Claude tandis que d’autres partent chez l’adjudant Fontana. En début d’après-midi, six policiers allemands débarquent au domicile de la famille Lerude (rue du Coulmiers à Orléans) et interpellent les personnes présentes. Claude s’étant absenté quelques minutes de chez lui pour s’acheter des cigarettes, il tombe à son retour dans la souricière. Les premiers arrêtés sont immédiatement évacués tandis que Claude est interrogé dans sa chambre. Ces arrestations sont le point de départ d’une vague qui va décimer le mouvement et donner lieu à l’exécution et à la déportation de centaines de camarades résistants. Incarcéré à la prison d’Orléans jusqu’au 25 mars, il est ensuite transféré à Fresnes puis à Compiègne le 16 mai 1944. Le 21 mai, il est déporté pour Neuengamme où il arrive le 24 mai. A partir du 30 mai, il est affecté au kommando de Fallersleben où il travaille à la fonderie de l’usine Volkswagen. Avec l’arrivée des Alliés, le camp est évacué le 7 avril 1945 vers Wöbbelin où il arrive le 14 avril. Le 2 mai, le camp est libéré par la 82e Division Aéroportée américaine et les rescapés, au dernier degré de l’épuisement, sont transférés au centre sanitaire de Ludwigslut.
Claude Lerude y décède le 7 mai 1945 à l’âge de 24 ans avant son rapatriement.