Fernand BEAUPIN

Biographie

Fernand Beaupin est le fils de Paul Beaupin, cultivateur, et de Marie Alexandrine, Euphémie Cocardon. Son frère, Georges, est aussi résistant.
Le 8 janvier 1934, à Bonny-sur-Loire (45), il épouse Raymonde (Jeanne, Elise) DURAND.
Membre du Parti Communiste Français, Fernand Beaupin rejoint les Francs-Tireurs et Partisans du groupe Chanzy dans la section de Bonny-sur-Loire. Il participe à différentes actions de sabotage. Le 23 février 1943, il participe au sabotage de la voie ferrée de Briare. Le 13 mars 1943, sabotage des câbles téléphoniques entre Paris et Lyon. Le 8 juin 1943, avec André Chartier et Gérard Lagier, il participe à une opération de sabotage du canal de Briare, utilisé par l’armée allemande pour acheminer du matériel de guerre. Un engin explosif à retardement est placé contre une porte du canal à Ouzouer-sur-Trézée (45) mais le marinier d’une péniche aperçoit la boîte suspecte et décide d’alerter les Allemands. Ces derniers font appel à des artificiers français pour la désamorcer. Finalement, André Chartier réessaye l’opération tout seul. En plein jour, à bicyclette, il passe le long du canal avec une valise remplie d’explosifs, la dépose sur le bord et repart. La valise explose et le canal fuit : succès.
Le 2 juin 1943, les policiers réalisent simultanément une descente chez Fernand Beaupin et chez son frère Georges. Lorsque la police se présente au domicile de Fernand, il s’enfuit par la fenêtre et va chez son frère le prévenir. Il y est arrêté. Il est emprisonné à la Prison d’Orléans, où il est torturé. Le tribunal de la Feldkommandantur 589 le condamne à mort le 1er octobre 1943. Fernand Beaupin est fusillé le 08 octobre 1943 avec 16 autres camarades au champ de tir des Groues à Saint-Jean-de-la-Ruelle (45). Le préfet régional, J. F. Bussière, essaie de défendre les intérêts du groupe, sans succès. Il est enterré à la va-vite par les Allemands dans le cimetière d’Ormes (45). Il est placé dans la tombe n°2. Son corps est exhumé le 10 novembre 1944. Il est inhumé le 11 novembre 1944 à Bonny-sur-Loire (45).
Mort pour la France.
Récipiendaire de la Médaille de la Résistance à titre posthume, par décret du 3 août 1946.