Gaston BROSSARD

Biographie

Mobilisé en septembre 1939 au sein du 171ème Régiment d’Artillerie Lourde Puissante Automobile, l’adjudant Gaston Brossard est blessé au cou par une attaque aérienne allemande le 10 mai 1940. Hospitalisé à Toulouse au moment de la capitulation, il ne peut rentrer à Artenay qu’une fois démobilisé
le 16 avril 1941. Révolté par l’Occupation allemande, il entre en Résistance. Gaston Brossard intègre les Corps Francs Vengeance et prend le pseudo « Morel ». Il aide notamment les prisonniers de guerre évadés, les réfractaires au S.T.O. et les parachutistes alliés. Arrêté à son domicile par deux agents de la Gestapo et un officier français le 4 juillet 1944, il est interrogé et torturé dans la cellule 33. D’abord transféré au siège de la police allemande au 46 boulevard Alexandre Martin, à Orléans. Au 8 juillet, il subira un second interrogatoire où il essuiera de nombreux coups au visage et au corps. Quand il rentra dans sa cellule, ensanglanté, il se fait aider par son co-détenu qui lui prodiguera des soins à la margarine. Dans sa cellule, il se méfia particulièrement du 3ème co-détenu, Gaston Brossard le soupçonnait de porter un mouchard, il fera donc très attention à ses faits et gestes. Il est envoyé par la suite à Compiègne le 12 juillet 1944 avec une cinquantaine d’autres. Il sera déporté pour le camp de Neuengamme le 28 juillet. Le 17 août, il est affecté à Braunschweig pour la construction d’un nouveau camp destiné à la firme Büssing Nag, constructeur de camions. Malade, il est transféré le 23 mars 1945 au camp de Watenstedt, camp mouroir pour les malades. Le 18 avril, le cmp est évacué vers Ravensbrück puis, Gaston est envoyé à Malchow où il arrive dans la nuit du 1er au 2 mai. Cette même nuit, le camp est libéré par les Russes. Livrés à eux-mêmes, les détenus s’organisent et décident de partir. Le 26 mai 1945 il rentre à Artenay.
En 1962, ayant appris que la prison d’Orléans allait être détruite, il demande au démolisseur que deux portes de cellules lui soient remises. L’une sera gardée par Gaston Brossard chez lui dans sa véranda et l’autre sera donnée au Musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Lorris. C’est alors qu’en 2008, le fils et le petit-fils de Gaston Brossard ont choisi de donner la porte personnelle qui était chez Gaston Brossard, au Musée de la Résistance nationale de Champigny.