Gaston Daniel CROISILLE
Général

- Naissance
- 27 septembre 1894 à Saint-Hilaire-les-Andrésis - Loiret - France
- Décès
- 26 mai 1945 à Orléans - Loiret - France
Déporté(e) / Rentré(e)
Histoire
- Métier avant arrestation
- Instituteur
- Unités / Réseaux / Mouvements d’appartenance
-
- Mouvement Vengeance
- Maquis de Samatha
- Arrestation
- 31/07/1944
- Lieux d'incarcération
-
- Orléans
- Compiègne
- Lieux de déportation
-
- Buchenwald
Biographie
Il est appelé sous les drapeaux le 4 septembre 1914. Il est évacué, blessé, le 26 septembre 1915 en raison d’uneblessure par balle. Après sa guérison, il est affecté au 81e Régiment d’Infanterie. Passé dans la réserve de l’armée active le 1er septembre 1917, Il est à nouveau évacué, pour maladie contractée au front, le 24 février 1919 avant d’être démobilisé le 13 septembre 1919.
En 1925, Gaston Croisille est nommé à Gy-les-Nonains (45). Il est secrétaire de la section du Loiret du SNI (Syndicat National des Instituteurs) de 1925 à 1932, et conseiller départemental de 1932 à 1939. À partir de 1930, il est instituteur à Sandillon. Gaston Croisille prend en charge les « grands », son épouse dirige la classe des « petits ».
Le 2 septembre 1939, Gaston Croisille est rappelé comme secrétaire à la Commission de Réquisition A 15 fonctionnant à Olivet. Il est renvoyé dans ses foyers le 6 septembre et reprend ses fonctions d’instituteur. Il devient militant syndicaliste, en juin 1940. Il apporte aussi son aide aux enfants des réfugiés durant l’Exode. En octobre 1941, il est révoqué en raison de ses engagements politiques et syndicaux, et inscrit sur la liste des individus dangereux par le préfet Martin-Sané. Il intègre alors le mouvement « Vengeance » le 1er Mai 1943 où il participe à des parachutages, organise le ravitaillement et effectue des liaisons entre les maquis. Il est immédiatement nommé chef du secteur des Corps Francs Vengeance de Sandillon avec le grade de lieutenant.
En mai 1944, il est réintégré dans ses fonctions d’instituteur à Darvoy (45). Il entre dans l’action armée et effectue des transports d’armes. Du 10 au 25 juin 1944, une cinquantaine de tonnes d’armes, vivres, matériels sont récupérées nuit après nuit par les équipes de Samatha. Gaston Croisille est chargé de la liaison avec les Maquis du sud de la Loire.
Le 31 juillet 1944, il est arrêté par la Milice et la Gestapo à la suite des vagues d’arrestations qui suivent le démantèlement du Maquis de Samatha. Il est incarcéré à Orléans. Il est ensuite envoyé à Compiègne où il arrive le 5 août. Il y est interné sous le numéro 47011. Il est déporté pour le camp de Buchenwald le 17 août 1944, par le convoi L265, le dernier à partir de la région parisienne. A son arrivée, il reçoit le matricule 81302. L’un des documents conservés dans les archives d’Arolsen indique son affectation au kommando Hecht (le brochet) le 14 septembre 1944. D’après le Dr Roux qui est du voyage, le départ a lieu le lendemain. Les déportés sont cinquante par wagon ; ils passent la nuit dans la gare de Weimar, sur les voies de triage. Le voyage se poursuit le jour suivant à travers la Thuringe. Après une nouvelle nuit dans une gare, ils arrivent à Eschershausen, pas très loin d’Holzminden. Le but est le village de Holzen. À leur arrivée, les déportés sont installés sous des tentes. L’objectif est la construction d’une usine d’armement souterraine qui s’accompagne de la réalisation d’une route en ciment, de réservoirs et de canalisations pour l’adduction d’eau, ce qui suppose des équipes aux activités différentes. Certains déportés sont affectés à l’alimentation de la bétonnière, d’autres à l’extraction des pierres dans la carrière située au-delà du village de Holzen, d’autres encore à la construction des baraques du camp. L’un des kommandos les plus redoutés est celui de l’abattage des arbres à 7 km du camp… Enfin, il y a les équipes qui travaillent à l’aménagement de l’usine souterraine destinée à produire des bombes pour les V1. Le travail est supervisé par l’organisation Todt. L’affectation de Gaston Croisille n’est pas connue. Le Dr Roux, responsable du Revier d’Holzen, note que le 31 mars, un transport de 700 à 800 (696 en fait) détenus part vers Buchenwald. Il est composé des malades et des déportés les plus affaiblis. D’après le médecin, Gaston Croisille en fait partie.
À Buchenwald, la majeure partie des déportés est évacuée dans les premiers jours d’avril. Gaston Croisille fait partie des 21000 prisonniers restés dans le grand camp que les Américains libèrent le 11 avril 1945. Un mois s’écoule avant son rapatriement, le 8 mai 1945, et son retour à Orléans (45) le 12 mai 1945. Très affaibli, il décède du typhus à l’hôpital d’Orléans le 26 mai 1945. Ses obsèques ont lieu le 29 mai à Sandillon (45).
A propos de cette base de données
Cette base de données, non exhaustive, a été réalisée à partir des archives du Musée départemental de la Résistance et de la Libération de Lorris et des informations transmises par les familles. Elle regroupe les biographies des résistant(e)s et/ou déporté(e)s, né(e)s et/ou décédé(e)s dans le Loiret.
Les renseignements figurant sur ces notices biographiques peuvent être inexacts ou incomplets.
Vous pouvez contribuer à l’amélioration de cette base de données en nous transmettant toutes informations que vous jugeriez utiles ainsi que les documents pouvant compléter les remarques et commentaires (photographies, copies de certificats …) Nous procéderons, après vérification et dans les meilleurs délais, à sa mise à jour.
Merci de votre participation à cet indispensable travail de mémoire.
Télécharger la base au format Excel