Georges Frédéric DETOUX

Biographie

En 1939, il est mobilisé à Wittelsheim au sein de la 9EME légion de la garde républicaine mobile. Arrivé à Puiseaux fin mars 1940, il commande la brigade avec le grade de maréchal des logis–chef. L’historien local Jean-Claude Pompée a écrit au sujet de son arrestation « Hostile à l’occupant, il ne manque pas une occasion d’aider ses compatriotes. Il avertit les jeunes STO réfractaires des recherches qui les concernent, il surveille, même en uniforme, les zones où doivent se dérouler les parachutages ». Il avertit les requis au STO dès qu’une convocation arrive.
Lorsque la Gestapo de Paris opère « la rafle de Puiseaux » le 10 août 1944, son nom figure sur la liste. Emprisonné à Fontainebleau du 10 au 11 août 1944 puis à Fresnes du 11 au 15 août, il est déporté le 15 août 1944 pour le camp de Buchenwald où il arrive le 20 août et reçoit le matricule 77398. La majeure partie des hommes de ce convoi sont transférés au camp de Dora le 3 septembre. Il intègre ensuite le kommando Ellrich dès le 6 septembre 1944. Là, les déportés sont astreints au creusement de tunnels dans des mines de gypse pour y installer des usines d’armement. Au camp, il logeait au troisième niveau du bâtiment d’une ancienne plâtrerie. Gravement atteint de dysenterie, les Kapos polonais le précipitent dans l’escalier dans la nuit du 21 décembre 1944. Il réussit à remonter mais ses tortionnaires l’assommèrent avec une planche. Le lendemain ses camarades le retrouvèrent mort sur le palier du premier étage. Il avait 44 ans, marié et père de deux enfants.