Georges MEGE
Général

- Naissance
- 22 février 1927 à Port-Francqui - République Démocratique du Congo
- Décès
- 9 septembre 2000 à Orléans - Loiret - France
- Distinctions
-
- Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil
- Croix du Combattant Volontaire 1939-1945
- Officier de la Légion d'Honneur
Déporté(e) / Rentré(e)
Histoire
- Métier avant arrestation
- Electricien
- Unités / Réseaux / Mouvements d’appartenance
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- Réseau Alibi et Sosies
- Arrestation
- 30/07/1944 à Montrouge
- Lieux de déportation
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- Buchenwald
- Dora
Biographie
Georges Mège terminait une formation d’électricien quand son père, Etienne, fut muté à Paris. Il entre dans la Résistance organisée le 1ER mai 1944 comme agent P2 aux réseaux Alibi et Sosies des FFC sous les ordres des lieutenants-colonels Charaudeau et Ponchardier. Chargé avec son père des liaisons radio avec Londres, il envoie des messages codés sur les déplacements des troupes allemandes et sur les rampes de lancement de V1. Placé sous les ordres de Pierre-Roger, il porte le pseudonyme « Jules Bourrejean ».
Probablement repéré par une gonio allemande, il est arrêté avec son père le 31 juillet 1944 alors qu’il n’a encore que 17 ans. Malgré les tortures infligées lors de l’interrogatoire, il n’a rien révélé sur le réseau et ses camarades. Il est interné à Fresnes, cellule 305, le jour de son arrestation.
Le 15 août 1944, Georges Mège est déporté avec son père en wagon à bestiaux depuis la gare de Pantin vers le KL Buchenwald avec le « convoi des 77 000 ». Arrivé le 20 août suivant, il est directement placé en quarantaine avec le matricule 77644.
Le 4 septembre, il est envoyé comme son père au Kommando Rebstock, camp annexe de Buchenwald, où l’on transforme des véhicules lourds afin de leur permettre de transporter les fusées secrètes A4-V2. Devant la recrudescence des bombardements alliés causant de grandes difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, Rebstock est transféré avec tous les détenus le 28 décembre 1944 à Artern, Kommando qui dépend du complexe de Mittelbau-Dora.
Face à la progression des forces alliées vers le centre du Reich, le camp d’Artern est évacué le 5 avril 1945, Georges Mège part à pied, en colonnes par cinq, pour de longues et impitoyables « marches de la mort » vers le sud-est en direction de la Tchécoslovaquie. Libéré le 8 mai 1945 à Ceske Budejovice, au sud de Prague, il voit son père mourir le 16 mai par suite d’une blessure mal soignée, causée par une balle d’un SS lors de l’évacuation d’Artern. Il est rapatrié le 1ER juillet 1945 par le centre d’accueil de Mulhouse.
Georges est revenu « grand invalide à la suite des privations et des sévices subis ». Il s’est occupé activement de l’Amicale du Loiret des Anciens Déportés, Internés et Familles (A.L.A.D.I.F) dont il a été le Vice-Président pendant 25 ans. Les personnages des « Meige » père et fils du roman de Dominique Ponchardier « Les pavés de l’enfer », s’inspirent largement des actes de Résistance d’Etienne et Georges.
Il décède le 9 septembre 2000 à Orléans à l’âge de 73 ans.
A propos de cette base de données
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