Gustave ROSSIGNOL

Biographie

Engagé volontaire par devancement de l’appel au service militaire le 11 mai 1925 à la mairie de Poitiers, Gustave Rossignol fait son service militaire au 307e régiment d’artillerie stationné à Niort. Après le service militaire, il est admis élève-gendarme en novembre 1926, avant de devenir gendarme dans la Sarthe, à Aubigné-Racan, puis chef de gendarmerie à Tuffé. Il est élève-officier en 1933 à l’école d’application de la gendarmerie de Versailles, devient sous-lieutenant dans la Garde Républicaine Mobile à Vitré, puis à La Roche-sur-Yon et finalement lieutenant-commandant la section de gendarmerie de Lesparre jusqu’au 25 octobre 1942. Dès 1940, il prévient des communistes de Lesparre de l’étroite surveillance dont ils sont l’objet.
À partir du 25 octobre 1942, il est capitaine, commandant la section de gendarmerie de Montargis. À Montargis, il est rapidement contacté par le procureur de la république, Roche, pour concourir à l’organisation de la résistance locale. Il entre dans le réseau Prosper du SOE F, sous les ordres de Mengin en décembre 1942. À Montargis, il tient au courant les organisations de résistance des opérations de contrôle, des rafles, perquisitions et opérations de surveillance. Il aide également au repérage de terrains de parachutage, fournit de nombreux renseignements au réseau et ferme les yeux sur la découverte d’armes lors de perquisitions. Le 12 mars 1944, chargé d’arrêter des hommes à Montargis et Châlette-sur-Loing, il prévient les organisations locales de résistance qui peuvent ainsi cacher les individus recherchés. En avril 1944, il prévient à plusieurs reprises les directeurs de cinéma de Montargis de rafles imminentes contre les réfractaires au STO. Le 9 juin 1944, il refuse l’ordre d’arrêter et d’interner au camp de Jargeau six hommes de Montargis et les prévient pour qu’ils puissent quitter la ville. Le 10 août 1944, il permet le sauvetage de neuf hommes de Châteaurenard pris en otage par la Wehrmacht suite à l’attaque du Château de la Motte à Châteaurenard par le Maquis du Charme, au cours de laquelle les maquisards font prisonnier un adjudant allemand : il négocie le retour du prisonnier avec les maquisards et évite ainsi aux otages d’être exécutés, comme l’avaient annoncé les soldats allemands. Les 21 et 22 août 1944, il fournit aux FFI des renseignements sur la position des troupes allemandes dans Montargis.
Chef d’escadron à titre provisoire, il est nommé chef de corps adjoint de la légion de gendarmerie de l’Orléanais le 6 juin 1944 par le directeur du Front National de Résistance de la Gendarmerie. En juin 1945, il reprend son grade de capitaine et le commandement de la section de Montargis jusqu’en 1952. Chef d’escadron, il est muté à Orléans comme commandant du groupement du Loiret jusqu’en 1959, date à laquelle il prend sa retraite.