Henri Albert André DUVILLARD

Biographie

Henri Duvillard est né le 3 novembre 1910 à Luxeuil-les-Bains. Il travaille dans l’hôtellerie et est mobilisé en 1939. Il est blessé devant Amiens le 8 juin 1940 et décoré de la Croix de Guerre 1939-1940. Démobilisé le 28 août 1940 à Grenoble, ses blessures de guerre l’empêchent de reprendre ses anciennes activités. Il s’investit alors dans la jeunesse et reçoit la direction du centre de formation professionnelle d’Arnouville dans le Loiret, qu’il transformer en lieu de refuge pour des réfractaires au STO, des orphelins, des jeunes hommes de confession juive. Son emploi dans ce centre fait de lui une personnalité controversée entre résistant et fonctionnaire du régime de l’État Français. Il s’oppose à plusieurs reprises aux mesures racistes et antisémites des dirigeants des centres de jeunesse.
Il est présenté en 1942 à Claude Lerude qui cherche des résistants locaux. Le groupe d’Henri Duvillard se rattache aux Corps Francs Vengeance en mai 1943. Lui-même travaille avec Pierre Charié qui l’homologue comme agent P2 au sein du réseau SOE F HISTORIAN-Étienne Leblanc. Il réceptionne trois parachutages entre juin 1943 et juillet 1944. Il fonde en juin 1944 le Maquis de la Juine dans le nord du département sur la commune d’Autry-sur-Juine. Il reçoit l’appui d’un groupe de SAS britanniques du 1st SAS Regiment, D Squadron présent dans le Loiret dans le cadre de l’opération Gain. Henri Duvillard apporte son appui à l’équipe du lieutenant SAS Watson. Entre le 12 et le 24 août, le Maquis de la Juine fait de nombreux prisonniers allemands. Il participe avec son groupe d’Arnouville à une embuscade contre un side car et deux voitures allemandes dans les rues d’Angerville. Il prend contact le 16 août 1944 avec une avant-garde américaine.
Il travaille dans la presse après-guerre et s’investit en politique pour devenir député du Loiret du 1958 à 1978 sous plusieurs étiquettes de tendance gaulliste et devient Ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre du 6 avril 1967 au 5 juillet 1972 dans les gouvernements de Georges Pompidou, Maurice Couve de Murville et Jacques Chaban-Delmas. Il préside le Comité National du Mémorial du général de Gaulle à Colombey-les-deux-Eglises. Il est inhumé dans cette commune à sa mort en 2001.
Depuis 2005, une stèle lui rend hommage sur la place Charles de Gaulle à Orléans.