Henri Ernest RETAUREAU

Biographie

Henri Retaureau participe à la Premier Guerre mondiale dès le 12 août 1914. Il sert dans des sections d’infirmiers. Démobilisé en mars 1919, il reprend ses fonctions de curé. Opposé à l’occupation allemande, il est dénoncé une première fois en 1942 avec d’autres Puiseautins pour avoir dénigré le Maréchal Pétain et vanté le Général de Gaulle. Bien que le dossier soit classé sans suite, il reste fidèle à ses convictions et encourage ses paroissiens à aider la Résistance. Ses idées antiallemandes lui valent d’être inscrit sur une liste dressée par la Gestapo de Paris : tous les noms de cette liste seront arrêtés
le 10 août 1944, jour de la rafle de Puiseaux. Henri Retaureau est arrêté dans le jardin du presbytère. Ce sont treize personnes qui sont arrêtés ce jour-là.
Le soir-même, ils sont transférés à la prison de Fontainebleau où ils restent jusqu’au lendemain, puis ils sont affectés à celle de Fresnes.
Le 15 août 1944, il est déporté à Buchenwald avec plus de 2 000 autres personnes, dans le convoi dit des « 77 000 ». Il arrive le 20 août 1944 où il devient le matricule 77442. Il est ensuite affecté au camp de Dora le 3 septembre 1944 pour travailler dans un premier temps à l’extérieur puis dans le tunnel.
Au camp, il loge dans le Block 105. Aidé par d’autres ecclésiastiques, il crée une organisation catholique au sein du camp permettant aux croyants de suivre la messe et de communier. Avec l’avancée des Alliés, le 4 avril 1945 les déportés sont évacués en train vers Ravensbrück où ils arrivent le 14 avril 1945. Cette fois-ci, le matricule 14902 lui est attribué. Le 26 avril 1945, le camp est évacué et Henri Retaureau doit partir pour une nouvelle « marche de la mort ». Il est libéré début mai et est rapatrié le 30 mai 1945 à l’hôtel Lutétia à Paris. De retour à Puiseaux le 31 mai 1945, il lance la construction d’un monument dédié aux déportés de Puiseaux. Mais rendu fragile par la déportation, il décède trois ans plus tard, le 19 juillet 1948.