Henri Georges Célestin BALMAIN

Biographie

Henri Balmain est le fils d’Albert (Jean-Marie, Henri) Balmain, dit Henri et de son épouse, Marie-Rose Braut. Son père est l’un des entrepreneurs de travaux publics les plus importants de France. Il est Chevalier de la Légion d’Honneur. Son père accepte de travailler pour les Allemands, uniquement en Allemagne.
Henri Balmain, surnommé « Riquet », est un enfant turbulent. Il devient ingénieur en réussissant à l’École des Travaux Publics de Paris (45). Son frère aîné, Lucien, aussi ingénieur, est tué au combat en mai 1940 sur la Somme. Henri Balmain développe de cet évènement une animosité envers les Allemands. Il est membre d’Action Française et catholique. Il parle bien l’allemand, a lu Mein Kampf et a voyagé en Allemagne le temps d’un été.
Doué au football, il reçoit des propositions pour devenir joueur professionnel. Il rencontre Rosette Blanc, la mère de son fils, qui est la cousine de l’entraîneur du Club de Nîmes (30) et de l’Équipe de France lors d’un match. Ils se marient à l’Église des Invalides pendant la « drôle de guerre » et emménagent au 156-158, rue de Grenelle à Paris (75).
Après la naissance de leur fille en avril 1941, le couple déménage dans le Loiret. Henri Balmain travaille avec la scierie Greuin.
Henri Balmain entre dans la Résistance en 1942 et crée un groupe d’action dans le Loiret, rattaché au B.O.A. (Bureau des Opérations Aériennes). Il est recherché par la Gestapo et se rend à Paris fin 1943-début 1944. Au début de l’année 1944, à Paris (75), il rejoint le réseau ACTION-P, dirigé par le colonel André Rondenay et Pierre Henneguier.
Il participe le 3 mars 1944 à l’attaque d’une importante usine de banlieue au nord-ouest de la capitale. Il participe à trois autres opérations avec succès. Ses missions sont principalement d’attaquer des usines occupées par la Wehrmacht. Il refuse une proposition pour suivre un stage en Angleterre. Il est envoyé dans le Loiret mais les circonstances de ce détachement sont inconnues.
Il revient par la suite à Lorris, où il devient le capitaine de football de l’équipe communale. Il loue une ferme isolée qui accueille des containers et où les gardes-forestiers apportent des messages. Il est en lien avec Albin Chalandon, car ce dernier logeait dans une ferme qui appartenait aux parents d’Henri Balmain.
Henri Balmain est chargé d’une mission de liaison avec l’armée Patton (U.S.A.). Prévenu du danger à la suite de l’attaque du Maquis de Lorris dans la matinée du 14 août 1944, il se rend malgré tout à la maison forestière de Vieilles-Maisons-sur-Joudry où loge Auguste Boussogne, garde forestier. Les soldats allemands blessent le garde forestier et le brûlent vif dans sa maison, puis exécutent Henri Balmain.
Mort pour la France.
Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume par le décret du 10 mai 1952. Décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme. Médaillé de la Résistance à titre posthume par le décret du 17 décembre 1968.