Jean Edouard Pierre PELLETIER

Biographie

Jean Pelletier épouse le 14 juin 1926 Alice Rolland. Ils ont 4 enfants.
En 1939 il est mobilisé comme lieutenant au 22ème régiment d’infanterie coloniale. Il est décoré de la Croix de guerre avec deux citations. Puis occupe un emploi dans un laboratoire pharmaceutique à Clichy.
En 1940, la famille s’installe à Asnières.
A l’automne 1941 Jean et Alice Pelletier entre au réseau CND Castille. Jean est agent du renseignement. Suite à l’arrestation, en mai 1942, de l’agent de liaison Pierre Cartaud (alias Capri), de nombreux agents du réseau sont arrêtés. Jean Pelletier est interpellé le 10 juin 1942. Son épouse (Alice) est arrêtée le 6 juillet 1942.
Il est alors incarcéré à la prison de La Santé puis à Fresnes. Déporté NN (le traitement spécial de ces déportés vise à les supprimer totalement, c'est-à-dire à effacer toute trace de leur existence et de leur mort), Jean Pelletier est envoyé dans le seul camp destiné à cette catégorie de déporté : Mauthausen. Avant d’y arriver, il transite par Trèves. Le 27 mars 1943 il arrive au camp de Mauthausen et porte le matricule 25330. Après sa quarantaine, il est envoyé à Gusen. Dans le camp, il met en place avec d’autres détenus, une organisation clandestine ayant pour missions : organiser la solidarité, organiser un rapprochement entre les détenus de différentes nationalités, rechercher des renseignements provenant de l’extérieur, mettre sur pied une organisation militaire et organiser des conférences avec des thèmes variés (politiques, culturels ou religieux). Fin 1943, afin d’obtenir des renseignements extérieurs, il prend contact avec des officiers étrangers.
Le 23 janvier 1944, il change de matricule et devient le mat 48693. Le 16 juin, il retourne à Mauthausen pour ensuite être envoyé à Natzweiler – mat 17632 (tous les détenus NN devaient y être regroupés avant le 15 juin 1944). Le 4 septembre il est évacué vers Dachau (mat 102416), en octobre il est dirigé vers Neuengamme puis au début de l’année 1945 il se retrouve au camp de Gross Rosen. De nouveau évacué, il arrive le 11 février au camp de Dora (mat 110786). Mourant il est alors transféré au kommando de la Boelcke Kaserne à Nordhausen, où il décède le 29 mars 1945
Son épouse Alice est rentrée de déportation