Jean Julien Abel CHERON

Biographie

Jean Cheron est le fils de Camille Chéron (1888) et de Désirée (1896), cultivateurs. Il a deux frères, Roger, Gaston, André (1916-1990), Robert, Fernand, Marcel (1920-1992), résistant au Maquis de Châteaurenard, et une sœur, Irène, Solange, Gabrielle (1922-2008).
Fin novembre 1943, il participe à une première réunion de recrutement à l’église de Changy-au-Bois, puis à une seconde mi-décembre 1943. Sur les six participants, il est le seul à s’engager. A partir de là, il se rend plusieurs fois par mois au lieu-dit la Bourdoiserie, commune de Moulinet-sur-Solin pour y effectuer son entraînement militaire. Les dernières séances ont été effectuées avec le cyrard Roger Destors.
Au 1er juillet 1944, il rejoint le camp des Aulnottes où il intègre le Maquis de Lorris avec une dizaine de camarades. On leur fournit des planches et outils avec pour mission de construire des abris. Fin juillet, le camp déménage au Ravoir. Au sein du Maquis de Lorris, il combat dans le groupe mené par Roger Destors, au sein de la section Deresne de la Compagnie Albin.
Il est présent le 12 août 1944 aux combats de Chicamour et, lors de l’attaque du Maquis de Lorris par le 1010e Régiment de Sécurité de la Wehrmacht le 14 août 1944, il participe à la défense du camp du Ravoir.
Le 17 août 1944, il participe à la Libération de Châteauneuf-sur-Loire, puis, fin août 1944, aide à sécuriser les environs d’Orléans et prend part à la libération de Paris le 25 août 1944, où il prend part aux combats du Pont Alexandre III puis de l’Ecole Militaire, en soutien d’infanterie à la 2e Division Blindée.
Il prend part aux combats au sud de la Loire.
Après la Libération, il intègre la première compagnie autonome de la région P2, puis le 95ème Régiment d’Infanterie et enfin le 1er Régiment de Tirailleurs Marocains jusqu’au 29 décembre 1945.
Au 1er janvier 1946, il est de retour à la ferme familiale.
En 1952, ses parents cessent l’activité agricole. Dans la même année, Jean Chéron s’installe à Nogent-sur-Vernisson où il devient employé aux Emailleries du Loiret, à l’entreprise de Marcel Meunier et enfin chez Tubauto (actuel Faurecia) jusqu’à son départ en retraite en 1980.
Durant toute ces années passées à Nogent-sur-Vernisson, il est pompier volontaire et conseiller municipal pendant trois mandats. Il s’investi aussi dans la vie associative, notamment à l’Union Musicale. Il est alors président de ces deux associations.
En 1988, il est décoré de la Croix du Combattant volontaire de la Résistance.