Jeanne DAULIAC (ÉP VERDIER)

Biographie

Instituteurs à Nargis, le couple Verdier entre en juin 1941 dans le réseau de Résistance « Etienne Leblanc » de Pierre Charié. En avril 1944, Lilian Vera Rolfe est parachutée en France. Opératrice radio, elle envoie et reçoit des messages de Londres permettant d’obtenir plusieurs parachutages d’armes et de matériels pour les groupes de résistants du Loiret. Traquée, elle est hébergée chez les Verdier à Nargis. Jeannette Verdier distribue de fausses cartes d’identité, ravitaille les maquis, assure les liaisons et organise des dépôts d’armes.
Le lundi 31 juillet 1944, la Gestapo tend une souricière et les époux sont arrêtés avec plusieurs autres personnes. Le groupe est emmené à la prison de Montargis puis à Fresnes. Leur fils Jean-Claude est âgé de huit ans. Il est recueilli par le maire de Nargis.
Le 15 août 1944, ils sont déportés de la gare de Pantin. Les hommes arrivent au camp de Buchenwald le 20 août tandis que les femmes atteignent celui de Ravensbrück le 21 août.
Jeannette Verdier est envoyée au camp de Torgau le 6 septembre 1944 puis revient quelques jours au camp principal pour repartir direction Königsberg, le 16 octobre 1944. Enceinte au moment de son départ elle accouche d’un garçon le 18 février 1945 qui décède deux jours plus tard.
Le camp est évacué par les nazis à l’approche des Alliés. Après des jours d’une « marche de la mort » les rescapées sont libérées par les Russes le 8 mai 1945.
Elle rentre en France le 27 juin 1945 mais très malade (tuberculose avancée), elle décède le 18 avril 1947 à l'hôpital militaire Cochin à l’âge de 36 ans.