Jules Marie Joseph Jacques LEROY-LADURIE

Biographie

Jacques Leroy-Ladurie est le fils d’un officier de carrière qui s’oppose en 1902 à la fermeture d’écoles de congrégations catholiques. Il s’investit dans le syndicalisme paysan dans les années 1930 mais également dans l’action royaliste et le catholicisme social français de l’entre-deux guerres. Propriétaire terrien et éleveur en Normandie, il accepte la proposition de Pierre Laval et devient Ministre de l’Agriculture et du Ravitaillement d’avril à septembre 1942. Il démissionne le 11 septembre 1942 et se rapproche de la Résistance en intégrant l’Organisation Civile et Militaire (OCM) où il se lie avec le lieutenant-colonel O’Neill. Jacques Leroy-Ladurie rencontre une dernière fois le maréchal Pétain en février 1943 à Vichy. Il utilise son carnet d’adresse dans le monde paysan pour fournir de nouvelles recrues à l’OCM. Il partage sa vie entre la Normandie et Paris où il rencontre régulièrement Marc O’Neill et participe aux mouvements internes de l’OCM notamment l’affaire Grand-Clément. Il assiste Marc O’Neill dans la création des Volontaires Paysans et Ouvriers (VPO). Il intègre brièvement le Maquis de Saint-Viâtre, où il rencontre Philippe de Vomécourt qui dirige le réseau SOE F VENTRILOQUIST. Il vit dans les maquis solognots pendant le mois de juin 1944. Après un passage à Sceaux-du-Gâtinais où Benjamin Passet le retrouve par hasard, il intègre le PC du lieutenant-colonel O’Neill à la ferme de la Folie à Vitry-aux-Loges. Il assiste au parachutage du détachement de l’escadron D du 1st SAS Regiment du lieutenant Bateman dans la nuit du 16 au 17 juin près de la ferme du Colombier et de la Folie à Vitry-aux-Loges. Il sympathise avec la famille Vacher de la ferme du Colombier. Vers le 20 juillet 1944, il parvient à rejoindre sa famille près de Caen et à l’évacuer vers Argentan. De retour dans le Loiret après une mission financière à Paris pour la Résistance, il vient à plusieurs reprises au Maquis de Lorris.
Jacques Leroy-Ladurie participe à la libération de Châteauneuf-sur-Loire le 17 août 1944, puis au défilé dans Orléans libéré. Il se cache ensuite craignant les représailles pour son passé de ministre de Vichy et intègre brièvement, sur demande de Marc O’Neill, le 2ème régiment de hussards à Tarbes. Il se rend à la justice en 1945 et est incarcéré pendant un mois. Le 11 décembre 1945, un non-lieu est prononcé. Il occupe brièvement le poste de secrétaire général de l’Amicale des Anciens du Maquis de Lorris.
Il est député du Calvados de 1951 à 1955 puis de 1958 à 1962. Jacques Leroy-Ladurie est le père de l’historien Emmanuel Leroy-Ladurie.