Louis Ernest CHEVRIN

Biographie

Louis Chevrin est le fils de Félicie Chevrin et est marié avec Angèle Giacomoni, qu’il épouse en février 1938.
Il rejoint les Francs-Tireurs et Partisans du groupe Chanzy, dans la section d’Orléans. Louis Chevrin participe à des opérations de sabotage, notamment celle de la ligne de chemin de fer Orléans-Vierzon. Il participe à cette opération avec Chartier, Martin, Rivière et Lerouge. Leur but est de saboter la ligne pour que les trains de munition allemands ne puissent pas passer. Le premier train passe sans dégât, c’est un échec. Ils recommencent et arrivent à bloquer les suivants. Louis Chevrin est chef de secteur des régions 256-257. En février-mars 1943, il plannifie une attaque contre le collaborationniste Marcel Déat.
Le 3 avril 1943, la police vient au domicile de Louis Chevrin à Bourges mais ce dernier n’est pas là. Ils prennent comme otage sa compagne et tendent un piège. Le 4 avril, au soir, alors qu’il rentre chez lui, Louis Chevrin reçoit des coups de matraque sur la tête. Il réussit à s’enfuir, la police lui tire dessus. Louis Chevrin s’effondre, victime des coups de matraque. Il est battu puis emmené à la prison d’Orléans.
Le tribunal de la Feldkommandantur 589 le condamne à mort le 1er octobre 1943. A son procès, Louis Chevrin déclare : « Je suis soldat, j’ai été pris, je trinque, c’est normal ». Louis Chevrin est fusillé le 8 octobre 1943 avec 16 autres camarades au champ de tir des Groues à Saint-Jean-de-la-Ruelle. Le préfet régional, J. F. Bussière, essaie de défendre les intérêts du groupe, sans succès. Il est enterré à la va-vite par les Allemands dans le cimetière de Saran. Il est placé dans la tombe n°8. Son corps est relevé plus tard par sa famille.
Louis Chevrin reçoit, à titre posthume, la Médaille de la Résistance par décret du 15 juin 1946.
Mort pour la France.