Lucien Germain Albert BOURGON

Biographie

Nommé instituteur le 1er octobre 1936 à Gidy, Lucien Bourgon est, par la même occasion, directeur de l’école des garçons et secrétaire de mairie. Mobilisé en septembre 1939, il est affecté au 405ème régiment de pionniers. Le 21 juin 1940, il est fait prisonnier et est interné à l’Offlag III-C à Luben. Puis, il est libéré en tant que grand malade, fin juillet 1941. Soigné, il retourne à Gidy en juin 1942 et reprend son travail d’instituteur. A son retour, il entre également dans la Résistance et aide son épouse Odette en faisant passer des tracts et des documents clandestins. Ils hébergent aussi des familles juives.
En juin 1944, les Allemands investissent les classes et l’appartement de la famille Bourgon qui, malgré tout, poursuit ses activités clandestines. Dénoncé par une collègue de travail, Lucien est arrêté par la Gestapo le 19 juillet 1944, dans son école. Brutalisé par les agents, il est ensuite incarcéré à la prison d’Orléans puis à celle de Compiègne d’où il est déporté le 17 août 1944 pour Buchenwald. Arrivé le 21 août, il est ensuite affecté au kommando de Witten-Annen situé dans la Ruhr, afin de travailler pour la firme A.G.W. à la fabrication de pièces d’armement (blindages). Suite à l’avancée des Alliés, le kommando se replie vers Lippstadt qui est libéré le 1er avril 1945 par les Américains. Affamé et épuisé, Lucien Bourgon décède quelques jours après, le 5 avril 1945.
Mort en déportation.
Décoré de la légion d’Honneur, de la Médaille de la Résistance française et de la Croix de guerre 1939-1945. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Guignonville et une plaque commémorative est apposée sur l’école de Gidy.