Marc Marie Patrick O'NEILL

Biographie

D’ascendance irlandaise, Marc O’Neill est le fils du général Henri O’Neill, mort des suites de ses blessures reçues lors de la Première Guerre mondiale, et de Berthe Veron.
Après une scolarité au collège Stanislas de Nantes puis au lycée Louis-le-Grand à Paris, Marc O’Neill intègre l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 1930 au sein de la promotion « Joffre ». Il sert au sein de la 4ème Division Cuirassée en 1940 sur le front de la Somme, où il est blessé tout en refusant d’être évacué. Marc O’Neill quitte l’armée en novembre 1942 pour intégrer la Résistance au sein de l’Organisation Civile et Militaire (OCM), où il est en contact étroit avec Claude de Baissac et le réseau du SOE F SCIENTIST. En mai 1943, le capitaine O’Neill reçoit la responsabilité des formations militaires de l’OCM en région parisienne et contribue malgré lui à l’entrée dans l’OCM du futur traître André Grandclément.
En juillet 1943, aidé de sa femme Marie-Thérèse, née Fombaron, il est nommé responsable des Maquis de la Zone Nord, puis, en mars 1944, des organisations de Résistance de la région P2, formée par les départements du Cher, d’Eure-et-Loir, du Loir-et-Cher et du Loiret. Il forme le groupe des Volontaires Paysans et Ouvriers au sein de l’OCM pour fédérer ses forces. Il installe son QG à Vitry-aux-Loges à la Ferme de la Folie puis dans celle de Belle-Sauve en juillet 1944. Il n’est pas présent lors de l’attaque du Maquis de Lorris par le 1010e Régiment de Sécurité de la Wehrmacht le 14 août 1944, mais parvient à rassembler les survivants de l’attaque le 17 août pour libérer Châteauneuf-sur-Loire, puis sécuriser les environs d’Orléans. Le lieutenant-colonel O’Neill parvient à rassembler à Paris deux maquis sous son autorité, celui de Lorris et celui de l’Eure. Il commande personnellement les maquisards des Compagnies Albin et Paul lors la prise de l’École Militaire lors des combats de la libération de Paris le 25 août 1944. Il est nommé en septembre 1944 à l’inspection mobile de l’armée puis prend un temps le commandement du 2ème Régiment de Hussards. Il travaille dans l’industrie pétrolière dans l’après-guerre tout en s’investissant dans l’Ordre de la Libération. Il est nommé Compagnon de la Libération le 26 septembre 1945.
Volontaire pour servir durant la Guerre d’Algérie, il est capturé dans une embuscade, puis exécuté avec 23 de ses hommes de la 532ème Demi-Brigade d’Infanterie de l’Air le 18 juillet 1956 non loin d’Oran. Il est inhumé depuis le 7 juin 1957 au Carrefour de la Résistance, devant le monument aux morts du Maquis de Lorris.