Marcel Sylvestre BOUGUEREAU
Général

- Naissance
- 31 décembre 1889 à Orléans - Loiret - France
- Décès
- 9 septembre 1982 à Massy - Essonne - France
Déporté(e) / Rentré(e)
Histoire
- Métier avant arrestation
- instituteur
- Arrestation
- 06/06/1944
- Motif d'arrestation
- dénonciation
- Lieux d'incarcération
-
- Orléans
- Compiègne
- Lieux de déportation
-
- Neuengamme
Biographie
Marcel Bouguereau est le fils d’Ernest Bouguereau, receveur d’octroi, et d’Adrienne, Désirée Renault.
Il est instituteur. Ses convictions politiques le conduisent à occuper des places importantes à l’échelle départementale : il est ainsi élu au conseil départemental de l’enseignement primaire en 1923 et 1929, et toujours en 1929, il devient secrétaire de la section départementale CGT des fonctionnaires. Directeur du cours complémentaire de Beaugency, il est muté à Gien, au cours complémentaire Georges Clémenceau. Il s’investit dans la vie locale et devient maire de Gien de 1941 à 1944, après désignation par Vichy. Il s’avère qu’une partie des garçons du cours complémentaire remplissent les rangs de la Résistance, notamment le groupe Vengeance. Au cours du mois de janvier 1944, Marcel Bouguereau recevra d’ailleurs des lettres anonymes menaçant personnellement les résistants issus de l’école des garçons. Le maire de Gien mettra d’ailleurs à disposition de certains d’entre eux son chalet des Houches. Il n’appartient pas à un réseau.
Lors de la prise des tickets d’alimentation à la mairie organisée par le groupe Vengeance le 23 décembre 1943, il a laissé la clé du coffre à disposition. Après les arrestations des responsables de Vengeance à Orléans, chez Claude Lerude, le 16 janvier 1944, plusieurs jeunes Giennois sont arrêtés le 7 février : André Boulland, Lucien Durant, René Thivin, Ils sont libérés le 6 mars grâce aux démarches et interventions de Marcel Bouguereau. Evidemment, les collaborateurs giennois le désignent comme suspect et la Gestapo arrête Marcel Bouguereau le 6 juin 1944.
Marcel Bouguereau arrête ses fonctions de maire en mai 1944. Il est arrêté le 6 juin 1944, dans une vague d’arrestations qui touche près de 400 notables après le débarquement. Interné à Orléans puis au camp de Compiègne-Royallieu, il y reste jusqu’à sa déportation. Il est déporté le 28 juillet 1944 dans le convoi L250, un convoi de plus de 1 600 hommes à destination de Neuengamme. Il s’agit de l’avant-dernier convoi parti de Compiègne pour un camp du Reich ; convoi qui regroupe essentiellement des résistants arrêtés en masse depuis le Débarquement notamment.
Arrivé au camp le 31 juillet 1944, Marcel Bouguereau devient le matricule 39296. Comme la majorité des détenus, il travaille dans les usines d’armements pour soutenir l’effort de guerre allemand. Resté à Neuengamme jusqu’à sa libération. Il est rapatrié en France et est de retour à Gien le 22 mai 1945. Il quitte Gien l’année suivante.
A propos de cette base de données
Cette base de données, non exhaustive, a été réalisée à partir des archives du Musée départemental de la Résistance et de la Libération de Lorris et des informations transmises par les familles. Elle regroupe les biographies des résistant(e)s et/ou déporté(e)s, né(e)s et/ou décédé(e)s dans le Loiret.
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