Marie Henriette QUEROIS (ÉP RIVIERE)
Général

- Alias
-
- Paule
- Naissance
- 27 juillet 1899 à Saint-Gourson - Charente - France
- Décès
- 15 février 1945 à Ravensbrück - Allemagne
Déporté(e) / Non rentré(e)
Histoire
- Métier avant arrestation
- Agent poste et télécommunication
- Unités / Réseaux / Mouvements d’appartenance
-
- FTPF Groupe Chanzy
- Arrestation
- 00/00/1943
- Motif d'arrestation
- Dénonciation
- Lieux d'incarcération
-
- Orléans
- Fresnes
- Lieux de déportation
-
- Karlsruhe
- Maldheim
- Lübeck
- Cottbus
- Ravensbrück
Biographie
En 1932, elle adhère au PCF et se fait alors appeler « Marcelle ». Aux PTT de Cognac, elle fait la rencontre de Fernand Rivière qui y travaille comme manutentionnaire. Ils se marient le 12 avril 1937 en Mairie de Cognac. Le 30 novembre 1938, elle participe à la grève générale contre les décrets–lois Daladier–Reynaud qui attaquent les acquis du Front Populaire. Suite à l’échec de la grève, elle est radiée des PTT.
En 1939, elle est membre du secrétariat de la section communiste de Cognac. Suite au décret du 22 septembre 1939 déclarant le PCF hors–la–loi, elle est interpellée en janvier 1940 en compagnie de deux autres militants. Tous trois sont incarcérés à la prison de Tours et inculpés pour atteinte à la sécurité d’État. Après deux mois de détention, elle comparait devant le Tribunal militaire permanent de la 9EME région siégeant à Tours, devant lequel elle est défendue par Maître Pierre Chautemps. Acquittée, elle trouve un nouvel emploi aux contributions à Chinon puis à Le Neubourg mais elle finit éventuellement par être révoquée.
Avec son époux, elle entre dans la Résistance, participant notamment à une organisation de solidarité avec les prisonniers politiques qui envoie des délégations de femmes d’emprisonnés à la Mairie d’Orléans pour obtenir des cartes d’alimentation (avec Cécile Painchault et Renée Delattre sur les ordres d’Albert Rigal). En décembre 1942, elle entre dans le groupe FTP Chanzy d’Orléans, au sein duquel elle sert d’agent de liaison sous le pseudonyme « Paule ». Entre janvier et juin 1943, le groupe organise une vingtaine d’actions : déraillement d’un train de charbon, sabotage de voies ferrées, exécution d’un caporal allemand pour s’emparer de son arme, destruction de câbles téléphoniques, opérations de récupération de tickets de rationnement.
Arrêtée au printemps 1943 (entre mars et le 05 avril) en même temps que le reste du groupe suite à la trahison d’Albert Méresse, elle est condamnée à 10 ans de travaux forcés par le tribunal de la Feldkommandantur 589 siégeant au Palais de Justice d’Orléans. Lors du procès, elle demande à être fusillée à la place du jeune Guy Vergracht, ce qui lui est refusé. Internée à Orléans puis à Fresnes, elle est déportée Nacht und Nebel le 21 octobre 1943 : détenue dans un premier temps dans les prisons de Karlsruhe, Maldheim, Lübeck puis à la Forteresse de Cottbus, elle est finalement transférée au KZ Ravensbrück sous le matricule 62863. Arrivée au camp le 21 novembre 1944, elle décède au Revier le 15 février 1945, touchée par la dysenterie.
A propos de cette base de données
Cette base de données, non exhaustive, a été réalisée à partir des archives du Musée départemental de la Résistance et de la Libération de Lorris et des informations transmises par les familles. Elle regroupe les biographies des résistant(e)s et/ou déporté(e)s, né(e)s et/ou décédé(e)s dans le Loiret.
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