Maurice Victor JENOT

Biographie

Maurice Jenot rejoint le Loiret depuis Tours. En 1943, il est condamné par contumace par la Cour spéciale d’Angers à 10 ans de travaux forcés pour menées communistes. Il est nommé commissaire politique de l’interrégion 23 par le Parti Communiste Français clandestin. Il rejoint les FTPF du Loiret, plus précisément le groupe Chanzy. Il intègre la section d’Orléans. Maurice Jenot est capitaine de groupe. Il doit donner les instructions, fournir les armes et le matériel nécessaire aux sabotages.
Le 26 mars 1943, alors qu’il est en gare d’Orléans pour prendre le train vers Tours, Maurice Jenot subit un contrôle des papiers. Bien qu’au nom de Robert Laurent, il est arrêté par la police, car un certain Bourgine, demeurant à Angers, l’a reconnu dans les rues d’Orléans. Son domicile est perquisitionné. Maurice Jenot est conduit rue d’Escures à Orléans, dans les locaux de la brigade mobile, où il est torturé. Les lettres écrites par Maurice Jenot à sa sœur lorsqu’il est en prison sont retranscrites dans l’ouvrage Ceux du groupe Chanzy.
Le tribunal de la Feldkommandantur 589 le condamne à mort le 1er octobre 1943. Maurice Jenot est fusillé le 08 octobre 1943 avec 16 autres camarades au champ de tir des Groues à Saint-Jean-de-la-Ruelle. Le préfet régional, J. F. Bussière, essaie de défendre les intérêts du groupe, sans succès. Il est enterré à la va-vite par les Allemands dans le cimetière de Saran. Il est placé dans la tombe n°5. Son corps est exhumé le 21 avril 1945 avec ceux de ces compagnons. Les fossyeurs découvrent les corps ligotés avec du fil de fer électrique. Les cercueils sont changés et portés jusqu’à la cour de l’Hôtel de Ville d’Orléans, où un hommage leur est rendu le 22 avril 1945.
Maurice Jenot reçoit à titre posthume, par décret du 15 juin 1946, la Médaille de la Résistance Française.
Une rue porte son nom à Angers.
Mort pour la France.