Paul Henri Albin CHALANDON

Biographie

Paul Henri Albin Chalandon est né le 11 juin 1920 dans le hameau de Balmont à Reyrieux, commune de l’Ain, sur les berges de la Saône. Il est le fils de Pierre Marie Valentin Chalandon (1879-1964) et de Jeanne Claire Marguerite Cambon (1885-1965). Il a deux frères Emmanuel (1907-1952) et Gabriel (1910-1985) et un 3ème qu’il n’a pas connu car mort en 1914 à l’âge de 2 ans.
En 1938, il obtient le prix de philosophie Léonard-Constant, attribué par la Fédération des anciens combattants de la Rhénanie et de la Ruhr. En 1939, il est en classe préparatoire au Lycée Condorcet à Paris pour une année d’Hypokhâgne. Il prépare le concours d’entrée de l’Ecole Normale supérieure de la rue d’Ulm. Admissible en 1939, il ne peut se présenter à l’oral en raison d’une jaunisse qui l’alite pendant 2 mois. A la suite, il s’inscrit comme son frère Emmanuel, en faculté de lettres et prépare un diplôme d’études en philosophie, mais l’invasion allemande de mai 1940 l’empêche une nouvelle fois de se présenter au concours d’entrée de l’Ecole Normale Supérieure.
Au cours de l’année 1942-1943, il prépare le concours de l’Inspection des Finances, exceptionnellement fusionné avec celui de la cour des comptes.
Sous l’impulsion de son ami André Plagnol, élève au Lycée Janson-de-Sailly, Albin Chalandon, âgé de 23 ans, fait la rencontre du Lieutenant Jean de Montangon, instructeur de Saint-Cyr, alors en congés d’Armistice. Ce dernier fait entrer Albin Chalandon comme son adjoint au sein de l’ORA, l’Organisation de Résistance de l’Armée, dans l’optique de former de jeunes aspirants à Saint-Cyr au maniement des armes. Jean de Montangon, alias Liénart, est arrêté le 3 juin 1944 pendant une réunion de l’ORA à Paris. Albin Chalandon, qui échappe à cette arrestation, se retrouve à la tête de 23 jeunes hommes qu’il nomme les cyrards. Début juin 1944, lui et ses hommes quittent la région parisienne pour le Loiret et fondent le Maquis de Lorris, pour la plupart sur demande du Délégué Militaire Régional P2, le lieutenant-colonel Marc O’Neill.
Avec le grade de lieutenant, il forme la base du Maquis de Lorris avec la Compagnie Albin qu’il commande sous les ordres du capitaine Benjamin Passet Albert. Sous son commandement, la Compagnie Albin participe au combat de Chicamour du 12 août 1944, puis à la défense du Maquis de Lorris lors de l’attaque du 1010e Régiment de Sécurité de la Wehrmacht le 14 août 1944. Blessé à la tête après un accident de voiture peu avant la libération de Châteauneuf-sur-Loire, il participe à la libération d’Orléans. Sa compagnie et le reste du maquis sous les ordres du Lieutenant-Colonel O’Neill participent à la libération de Paris en complétant à partir du 24 août 1944, le 12ème Régiment de Cuirassiers de la 2ème Division Blindée du général Leclerc. Albin Chalandon et sa compagnie sont détachés au sous-groupement Rouvillois avec comme objectif la prise des Invalides, du ministère des Affaires Étrangères et la Chambre des Députés.
Albin Chalandon prend ensuite part aux combats au sud de la Loire et est brièvement détaché au Maquis de Sologne.
Il devient ministre de l’équipement et du logement sous le Général De Gaulle de 1968 à 1972, puis Garde des Sceaux de 1986 à 1988.