Philippe Albert DE CREVOISIER DE VOMECOURT

Biographie

Mécanicien dans l’Armée de l’Air, Philippe de Vomécourt devient inspecteur des chemins de fer en 1940. En accédant à ce poste, il peut circuler librement partout en France et organise à grand échelle la perturbation des mouvements ferroviaires en lien avec ses deux frères, eux aussi entrés en Résistance dès 1940. Il est arrêté en mai 1942, s’échappe, puis est de nouveau arrêté le 12 novembre 1942. Il est alors emprisonné à Lyon, puis transféré à Villeneuve-sur-Lot dans le centre de détention d’Eysses, d’où il parvient à s’échapper en janvier 1944. Il rejoint alors le Royaume-Uni en passant par l’Espagne et Gibraltar. Il arrive à destination le 8 mars 1944. Il est déposé dans la région de Châteauroux par Lysander le 9 avril 1944.
Chargé de mettre en place des antennes pour soutenir l'action des résistants dans les départements de la Sarthe, du Loiret, du Loir-et-Cher, ainsi qu'une partie de l'Indre et de l'Indre-et-Loire, Philippe de Vomécourt commence à organiser son réseau SOE F VENTRILOQUIST depuis Loches, en Indre-et-Loire. Il envoie dans le Loir-et-Cher George Jones, alias Claude Wordson, C. Hudson et l'opératrice radio Muriel Byck qui, tous trois, ont été parachutés le 8 avril 1944 à Argenton-sur-Creuse. Après avoir reconnu la région, Philippe de Vomécourt envoie George Alfred Wilkinson, alias Etienne Marchand, à Orléans. Son équipe se compose de Lilian Rolfe, alias Nadine, opératrice radio, et André Studler, instructeur en armement. Dans le Cher nord, il adopte comme agent Arnaud de Vogüé, alias Colomb, qui dirige déjà la résistance armée dans cette partie du département.
Les équipes annoncées n'ayant pu être toutes mises en place, à la suite d'arrestations et de contre-ordres, Philippe de Vomécourt regroupe son personnel, afin de le répartir le mieux possible dans le secteur qu'il est chargé d'organiser. Pour cela, il déplace l'équipe de George Jones et Hudson et les envoie dans la Sarthe, et il prend lui-même sa succession dans le Loir-et-Cher. Il s'adjoint alors Stanislas Makowski, parachuté à Argenton-sur-Creuse, et garde Muriel Byck comme opératrice-radio. Il mène des sabotages et tente de faire désarmer la colonne Elster après s’être entretenu avec le général Patton, mais il arrive trop tard pour convaincre les officiers américains de la 83ème division d’infanterie américaine. Il travaille brièvement sous les ordres du général Patton avant d’être démobilisé.