Philippe Henri Michel WACRENIER

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Général

Naissance
13 février 1925 à Lille - Nord - France
Décès
17 août 2015 à La Ferté-Saint-Aubin - Loiret - France
Distinctions
  • Chevalier de la Légion d'Honneur
  • Médaille de la Résistance
  • Croix de guerre avec étoile d'argent
  • Médaille Militaire

Déporté(e) / Rentré(e)

Histoire

Métier avant arrestation
Etudiant
Unités / Réseaux / Mouvements d’appartenance
  • Corps Franc Liberté
  • Réseau Vélites-Thermopyles
Arrestation
07/06/1944 à Paris
Lieux d'incarcération
  • Les Tourelles

Biographie

En 1940, Philippe Wacrenier a 15 ans et il étudie au lycée de Compiègne. Il commence déjà des petits actes de résistance en chantant la Marseillaise par exemple. Le 11 novembre 1940, il dépose avec des lycéens de Compiègne une gerbe sur le Monument aux Morts. Son propre père est résistant.
A l’été 1942, il rencontre Jean Fauché et rejoint Serge Lhomme au domaine de Chevau, à La-Ferté-Saint-Aubin, ensemble ils deviendront résistants. Monsieur Garnier, régisseur du domaine est un ami de la famille Wacrenier. C’est lui qui recrute Philippe Wacrenier au domaine de Chevau pour le Service Civique Rural. Il rejoint le « Régiment Liberté », créé par Maurice Roy, sur les conseils de Jean Fauché. Il entre au lycée Janson-de-Sailly à Paris et commence à recruter des camarades résistants tels que Raymond de Lassus-Saint-Geniès. Ce dernier va conseiller à Philippe Wacrenier de chercher des terrains en Sologne pour les parachutages. Grâce à son frère, Philippe Wacrenier entre en contact avec Pierre Piganiol, professeur à l’Ecole Normale Supérieure (Ulm) et chef du réseau Vélite-Thermopyles. Ce dernier accepte que Philippe et ses amis entre dans le réseau. Ils deviennent le corps franc « Liberté ». En effet, les membres du « Régiment Liberté » étaient isolés et n’étaient pas armés. A partir de ce moment, on leur donne pour mission de repérer des terrains d’atterrissage en Normandie. En mai ou juin 1943, les jeunes de « Liberté » arrivent à entrer en contact avec le réseau Buckmaster, ce qui leur permet de coordonner un parachutage d’armes. Elles étaient cachées à la Haute-Jaunière, propriété des Halewyck, près de la forêt de Rambouillet. Philippe Wacrenier dirige alors le corps franc avec Jean Fauché, Paul Paclot et Michel Dassonville. Plus tard dans l’année 1943, Philippe Wacrenier est chargé d’amener aux F.F.I. de la région parisienne le groupe « Liberté » ainsi que le groupe « Essor ». Il rencontre et travaille avec Henri Casati et André Chadeau. Ce sont les bases du rassemblement de juin 1944. Le choix de la Sologne, suggéré par Raymond de Lassus, sera approuvé par Albert Mercier car la Sologne se situe près de la Corrèze où il y a un maquis bien implanté. Au printemps 1943, Philippe Wacrenier emmène Jean Yvert « Dernemont » et Claude Bouteille « Barrache » faire du repérage autour de La-Ferté-Saint-Aubin (45). Son adjoint est Jacques Durand « Duroc », il est chargé des contacts avec les groupes de résistance locaux.
A la fin mai 1944, il est responsable à l’Office Civil et Militaire des Jeunes (O.C.J.M.). A l’annonce du débarquement, il donne l’ordre de quitter Paris avant le 07 juin. Il est arrêté à Paris le 07 juin après la dénonciation de Jean-Noël Guinard. Philippe Wacrenier comprend qu’Henri Casati et André Chadeau ont été arrêté eux aussi. Il est torturé par les Allemands mais ne parle pas. Les trois compagnons sont ensuite transférés à la prison des Tourelles où les conditions sont moins strictes. Il est condamné à la déportation et part dans le convoi du 8 août 1944. Il s’évade du train après le bombardement des Ardennes par les Etats-Unis le 10 août 1944.
Il est repris par les gendarmes français avec André Chadeau et est envoyé au camp d’internement français d’Ecrouves, près de Toul (54). Il réussit à s’enfuir et rejoint Paris le 09 septembre. Il entre dans les Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.) au grade de sous-lieutenant et rejoint les Services Spéciaux chargés du renseignement (D.G.E.R.) dans le service Opération du front de Lorraine à l’hiver 44-45.
Blessé en avril 1945 dans un accident de voiture, il est démobilisé en octobre 1945. Il reprend alors ses études au lycée Janson-de-Sailly à Paris. En 1945-46, il reprend les cours de Mathématiques supérieures puis intègre l’École supérieure de géologie de Nancy (54) en 1946.

A propos de cette base de données

Cette base de données, non exhaustive, a été réalisée à partir des archives du Musée départemental de la Résistance et de la Libération de Lorris et des informations transmises par les familles. Elle regroupe les biographies des résistant(e)s et/ou déporté(e)s, né(e)s et/ou décédé(e)s dans le Loiret.

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