Raymond Alexandre Léopold VASSORD

Biographie

Le 1er mars 1943, des conscrits au S.T.O. de Pithiviers sont pris en photos sur les marches de la Caisse d’Epargne à Pithiviers, avec des drapeaux français, américains et anglais. 24 jeunes sont photographiés une première fois puis un 25ème : Bernard Barré, les rejoints. Pierre Cherret, le photographe prévient les jeunes hommes du danger lorsqu’il prend les photos. Suite à cela, certains défilent dans Pithiviers et rejoignent la place Duhamel du Monceau. Ils brandissent un drapeau français et chantent la Marseillaise. Un employé français du bureau de placement allemand ayant vu la scène prévient la gendarmerie pour faire cesser cette manifestation. Continuant leur parcours, les jeunes se retrouvent le soir pour un repas à « l’hôtel des Touristes ».
La Gestapo mise au courant, arrive le jeudi 4 mars après-midi à Pithiviers et commence les interpellations. Jean Villette, premier arrêté, refuse de parler. Les agents le conduisent chez le photographe pour retrouver les clichés de la journée. Pierre Cherret, qui avait modifié les drapeaux au préalable, reconnait avoir pris ces photos. Puis le chef de la Gestapo se rend au commissariat et exige que tous les jeunes hommes de la photo soient appréhendés. La Gestapo connaissait déjà les noms de chacun des jeunes hommes puisqu’ils avaient été vu par l’employé du bureau de placement allemand. Certains, prévenus à temps ont pu s’échapper, les autres seront arrêtés et déportés.
Raymond Vassord est arrêté le 4 mars 1943 puis incarcéré à la prison allemande d’Orléans. Il est envoyé le 17 mars 1943 au camp de Royallieu Frontstalag 122 à Compiègne.
Le 20 avril 1943, Raymond Vassord est au camp de Mauthausen le 22 avril et reçoit le matricule 28641 puis transféré au Kommando du Loibl Pass le 2 juin 1943. Il s’agit pour les déportés de creuser un tunnel routier entre l’Autriche et la Slovénie actuelle.
Le 8 mai 1945, il est libéré par les partisans Yougoslaves de Tito et rapatrié à Marseille le 7 juin 1945.
Il décède accidentellement d’une défaillance cardiaque suite à une surdose de morphine à l’hôpital de Pithiviers le 17 août 1945 à l’âge de 24 ans.