René Edouard Félix LAVAL

Biographie

René Laval participe aux combats de la Seconde Guerre mondiale, après avoir été mobilisé à Bourges, au sein du 85ème RI. Il partage les idées communistes. Une fois l’armistice signé, il entre en Résistance sous le pseudonyme de Nestor : il est chef de secteur chez les Francs-Tireurs Partisans dont il est membre depuis janvier 1943. Il est sous les ordres d’Albert Rigal.
Il a notamment participé à des sabotages de trains et d’écluses : le 15 janvier 1943, sabotage de l’écluse de la Canardière sur le Canal de Briare ; le 22 janvier 1943, sabotage des lignes téléphoniques Cerdon-Grand Val ; le 2 juin 1943, déraillement du train sur la ligne Gien-Briare et préparation. Il est arrêté par la Police française de sûreté (la 5ème brigade spéciale d’Orléans) le 5 juin 1943 au cours d’une opération menée contre 80 individus ou dirigeants de réseaux de résistance, où des munitions et du matériel de propagande ont été saisis. Plusieurs des résistants arrêtés sont fusillés le 8 octobre 1943, mais René Laval y échappe. Il est successivement incarcéré à Orléans (jusqu’au 6 août 1943) puis au camp de Compiègne-Royallieu où il est enregistré avec le matricule 1695.
Il est déporté le 2 septembre 1943 de Compiègne pour Buchenwald. Il arrive deux jours plus tard, et il est enregistré cette fois-ci avec le matricule 20306. Après une période de quarantaine, il est affecté le 29 septembre 1943 au camp de Dora. Il intègre l’équipe médiacle du Revier. Le 5 avril 1945 le camp est évacué pour Ravensbrück (arrivé le 14 avril). Le 26 avril il entame des « marches la mort » en direction du nord-ouest. Il s’évade de sa colonne et est libéré à Parchim par les troupes Russes. Il est rapatrié à Arras le 21 mai. Il reprend son métier de dentiste et s’installe à Casablanca (Maroc) en 1948.