René Henri Louis GARREAU

Biographie

Fils d’un boulanger devenu cafetier, René Garreau est scolarisé au cours complémentaire de Gien de 1932 à 1936 puis intègre l’École Normale d’Instituteurs d’Orléans en 1936. Il est reçu au concours de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud en 1939 mais la guerre interrompt ce parcours. Tout en enseignant comme professeur de mathématiques au cours complémentaire de Châteauneuf-sur-Loire depuis 1939, il suit par correspondance des cours de physique à la Faculté des Sciences de Paris. Proche de Jean Zay, René Garreau se syndique au sein du Syndicat National des Instituteurs. Sportif, il anime avec son collègue Jean Joudiou, l’Union Sportive Castelneuvienne.
René Garreau est exempté du Service du Travail Obligatoire jusqu’en décembre 1943 pour raisons de santé. Réfractaire au Service du Travail Obligatoire à partir de février 1944, il intensifie ses activités dans la Résistance au sein de mouvement Libération-Nord qu’il a intégré en juin 1943. Il recrute des résistants et cache des réfractaires au STO tout en effectuant la recherche de terrains de parachutages sous couvert d’appartenir au Service Géographique de la Préfecture. Les arrestations qui touchent le mouvement à partir de l’automne 1943 finissent par l’atteindre. Il est arrêté le 18 décembre 1943 par des policiers allemands alors qu’il donne un cours de physique dans son école de Châteauneuf-sur-Loire. Prétextant la nécessité de changer de tenue, il parvient à s’échapper et rentre dans la clandestinité. Il se cache chez la famille d’un de ses élèves, Henri Marois à Neuvy-en-Sullias. Il participe à la cache puis à l’évasion hors de France du second lieutenant américain Joseph F Regan, copilote d’un bombardier B-17 G abattu le 30 avril 1944 au-dessus de Neuvy-en-Sullias après une mission de bombardement de l’aérodrome de Lyon-Bron. Séparé de ses camarades du mouvement Libération-Nord après plusieurs vagues d’arrestation, René Garreau travaille pour le réseau F2 afin de collecter des renseignements sur l’ordre de bataille allemand. C’est par le biais de Roger Verdin rencontré en 1943 qu’il intègre ce réseau.
René Garreau apporte son soutien au Maquis de Lorris le 20 août 1944 en guidant les hommes de la Compagnie Albin vers Tigy via Jargeau pour dégager des résistants locaux de l’emprise allemande.
Il reprend son poste de professeur au cours complémentaire de Châteauneuf-sur-Loire le 1er octobre 1944 et s’investit dans le Comité Local de la Libération de la ville en tant que vice-président en janvier 1945. Il se marie en 1947, a 3 enfants et prend sa retraite en 1974.