René Louis Eugène BOULAY

Biographie

René Boulay est incorporé le 8 octobre 1913 au 153ème régiment d’infanterie pour accomplir son service militaire. En septembre 1927 il est réformé temporairement pour « sclérose pulmonaire du sommet droit ». Le 12 mai 1923 il se marie avec Yvonne Baulard. Le 6 octobre 1924 il est embauché comme ajusteur à la Manufacture des Tabacs. Très actif politiquement, René Boulay est de mars 1924 à 1926, secrétaire de l’Union Départementale Unitaire du Loiret (C.G.T.U.), puis de 1927 à 1928, il est secrétaire de l’Union Locale d’Orléans, co-secrétaire régional en 1928 et secrétaire régional en 1930. Il milite activement au Secours Rouge et figure sur les listes communistes lors des élections municipales de mai 1929 et de mai 1935. Après la déclaration de guerre, la Manufacture de Tabacs étant considérée comme utile à la Défense nationale, René Boulay est maintenu à son poste au titre de « l’affectation spéciale » mais en décembre 1939 il en est rayé (il est déclaré suspect en raison de son passé militant). Sous l’Occupation il est actif au sein du Front National de lutte pour la liberté et l’indépendance de France (mouvement de Résistance) et diffuse clandestinement des tracts sur Orléans. Il est arrêté le 23 septembre 1941 à son domicile par la police française pour ses activités communistes. La perquisition menée à son domicile ne permet la saisie que de journaux du Parti communiste remontant jusqu’à 1933. Conduit au siège de la Gespao pour être interrogé, il est ensuite transféré à la prison d’Orléans. Cyprien Depardieu est également arrêté ce jour-là. Puis, René Boulay est remis aux autorités allemandes qui l’envoient à Compiègne le 1er octobre 1941.
Sa femme effectue de nombreuses démarches et envois de nombreux courriers pour obtenir la libération de son mari.
Il est déporté pour Auschwitz le 6 juillet 1942 dans le convoi dit des « 45 000 », composé pour l’essentiel d’un millier de communistes et d’une cinquantaine de Juifs, puis il est envoyé au camp d’Auschwitz II-Birkenau le 9 juillet 1942. Il décède le 18 novembre 1942, probablement gazé.
Mort en déportation.
Le 28 juin 1944, il est promu au grade de sergent.