Robert Eugène Charles THIERCELIN

Biographie

Mobilisé en 1939, il écrit des spectacles et des revues musicales parodiques pendant la Drôle de Guerre.
Démobilisé il retrouve sa famille réfugiée en Haute-Vienne puis ils retournent tous vivre à Châteauneuf-sur-Loire. Robert Thiercelin reprend son travil d’expert-comptable sur Paris.
Avec son père et sa sœur, il entre rapidement en Résistance et mène diverses actions (passage de la Loire, hébèrgements…)
Sa sœur Jacqueline, secrétaire de mairie à Châteuneuf-sur-Loire, réalise de faux papiers (elle est décorée de la médaille des Justes en 1989). Elle entre au réseau Libération Nord via Claude Lemaître qui la parraine.
Robert Thiercelin intègre Libération-Nord en 1943.
En juillet 1944, un français (certifié « sûr » et à priori envoyé par des responsables de la Résistance) intègre le mouvement Libération-Nord. Robert Thiercelin est chargé de l’accompagné auprès des autres responsables. Mais le 13 juillet, l’homme accompagné la veille, est désormais en uniforme et accompagné de la Gestapo devant le café tenu par Pierre Thiercelin. Jacqueline et son père parviennent à s’échapper mais Robert est arrêté ainsi que d’autres membres comme Yvette Choquet
Il est incarcéré à Orléans puis transféré à la prison de Fresnes le 9 août.
Robert Thiercelin est déporté le 15 août 1944 avec 2 000 autres personnes de la gare de Pantin pour Buchenwald. Il arrive au camp cinq jours après et devient le matricule 77284. Transféré le 3 septembre au camp de Dora, il est affecté au kommando d'Ellrich le 7 septembre. Il est affecté à la terrasse sur le chantier de creusement du tunnel B12, à Woffleben qui doit rejoindre le tunnel principal de Dora depuis l’autre côté de la colline du Kohnstein. Epuisé et blessé, Robert Thiercelin est envoyé au Revier (infirmerie) de Dora. Ne souhaitant pas rester au Revier, il se propose pour classer des fiches. Le 5 avril, il est évacué en train et le 8 avril il entame un trajet à pied, soutenu par un camarade pour les derniers kilomètres. Il reprend ensuite un train et arrive à Ravensbrück le 14 avril sans avoir ni mangé, ni bu. Enregistré comme ouvrier il porte le matricule 15475 et est envoyé en camp annexe où il reçoit des colis de la Croix Rouge. Le 26 avril il doit reprendre la route. Le 28 avril, il récupère un saxophone abandonné par un musicien du camp. Le 29 avril il parvient à s’échapper et se cache sous une meule de foin avec d’autres déportés. Aidés par un prisonnier de guerre français qui travaillait dans une ferme, le groupe d’homme décide de partir le 1er mai. Tout le long de leur périple, Robert, joue du saxophone en fonction des diverses nationalités croisées : détachement allemand, prisonniers français, italiens… Le 8 mai ils sont emmenés par les Américains et rapatriés en France. Il arrive à l’hôtel Lutetia le 17 mai.
Il reprend ensuite son travail et s’implique au sein de l’Amicale Dora-Ellrich.