Robert Francis Barthélémy BERTHELOT

Biographie

A l’automne 1942, Robert Berthelot refuse trois convocations de travail en France pour l’Organisation Todt. Convoqué par les gendarmes à la mairie de Buthiers, il n’est pas arrêté grâce à l’intervention du maire, Emile Bougon. Supposant qu’il a été dénoncé, il quitte Buthiers et se réfugie dans une ferme de Saint–Soupplets, qu’il quitte quand un gendarme l’informe de l’imminence de son arrestation. Caché par la suite chez son oncle Joseph Phélipeau au Louroux–Béconnais dans le Maine–et–Loire, il finit par rejoindre un groupe de résistance à Usson–du–Poitou dans la Vienne, lié au réseau Escape Service qui s’occupe de la réception et de l’acheminement des aviateurs alliés vers la Grande–Bretagne.
Le 15 juillet 1943, il est arrêté avec 4 camarades à Arles–sur–Tech près de Vinça dans les Pyrénées–Orientales, alors qu’ils essayent de rejoindre les FFL en Afrique du Nord. Avec lui se trouvent Roger Livenais, Henri Giraud, René Villegier et André Janssens. Transféré de la prison d’Arles–sur–Tech à la citadelle de Perpignan, il finit par être envoyé à Compiègne le 1ER août 1943, où il est enregistré sous le numéro 16742. Le 2 septembre 1943, il est déporté vers l’Allemagne dans un convoi d’un millier d’hommes. Arrivé à Buchenwald le 4 septembre 1943, il reçoit le matricule 20456. Le 21 septembre 1943, il est transféré par camion au Kommando de Dora.
Affecté au travail d’aménagement des tunnels et à la construction de la Mittelwerk, l’« usine du centre », il reste dans les tunnels jusqu’en avril 1944. Le 5 avril 1945, Robert Berthelot quitte Dora dans le dernier convoi d’évacuation du camp. Il arrive à Ravensbrück le 14 avril, puis repart pour le camp de Malchow le 26 avril. Au cours d’une « marche de la mort », il s’évade avec trois camarades : Gérard Leclercq, Gilbert Tiercelin et Fernand René Gros. Les quatre hommes se cachent dans une forêt jusqu’à rencontrer l’armée soviétique près de Parchim. Il est finalement libéré à Ravensbrück le 30 avril 1945 et rapatrié en passant par la Hollande et la Belgique. Il revient à Buthiers le 23 mai 1945 et reprend sa profession de mécanicien serrurier.
En 1953, il ouvre un atelier et magasin de cycles et motocyclettes à Malesherbes. Le 10 avril 1978, il épouse Mireille Blanche, avec laquelle il a 9 enfants.