Roger Marie Joseph LESOURD

Biographie

Engagé volontaire pour trois ans le 25 septembre 1913, à la mairie de Cosne-sur-Loire (Nièvre), Roger Lesourd est envoyé sur le front le 5 août 1914. Il est blessé par perforation sans gravité de la racine du nez par balle le 6 octobre 1914. Nommé caporal le 28 janvier 1915, il est blessé le 10 avril 1915 d’une balle à l’index droit. Il est cassé de son grade le 10 août suivant. Il se distingue le 16 septembre 1918 par l’action ainsi décrite : À l’arrivée dans la tranchée ennemie, a judicieusement placé des FM dans l’action, ce qui permit aux éléments avancés de résister à une violente contre-attaque ennemie. Il est décoré de la Croix de Guerre avec étoile d’argent.

Roger Lesourd épouse Thérèse Georgette Boucher à Menil-la-Horgne (Meuse) le 12 février 1919. Il exerce la profession de percepteur à Seignelay (Yonne) en 1928. En 1943, Roger Lesourd réside avec son épouse à Sully-sur-Loire (Loiret), rue du Bout du Monde. Le couple a 4 enfants. Il possède également une vaste résidence secondaire à Ivoy-le-Pré (Cher) au lieu-dit Les Fontaines.

Il intègre le réseau RALPH, affilié au mouvement national Résistance. Des parachutages sont organisés sur sa propriété d’Ivoy-le-Pré. Suite au départ de son fils, qui rejoint les Forces Aériennes Françaises libres, il est arrêté à Ivoy-le-Pré. La résidence est par la suite réquisitionnée par les autorités allemandes. Interné du 22 septembre 1943 au 16 janvier 1944 à la Prison de Bourges, puis à la Prison d’Orléans, rue Eugène Vignat, et finalement au camp d’internement de Compiègne, déporté le 17 janvier d’après le registre militaire, Roger Lesourd figure en fait dans le convoi I.173 parti de Compiègne le 27 janvier 1944 pour Buchenwald, où il parvient le 29 janvier. Il reçoit le matricule 43501. Il déclare la profession de fermier. Sa carte de détenu le décrit comme un homme svelte, d’1,78 m, aux yeux bleus et cheveux gris. L’index de la main gauche manquait. Il décède le 9 mars 1944 à Buchenwald. Son épouse lui a envoyé de l’argent mais ce secours n’est arrivé que le 23 mars 1944.