Roland BOISSEAU

Biographie

Réfractaire au STO, Roland Boisseau a pourtant reçu deux convocations en décembre 1942 pour aller travailler en Allemagne. Il mène une vie assez sulfureuse et se livre régulièrement à la boisson. Il a été plusieurs fois condamné pour vol, ce qui ne l’a pas empêché de continuer ses escroqueries. Il a ainsi escroqué les autorités allemandes à plusieurs reprises en parcourant différentes villes du centre et de l’ouest de la France (Nantes, Saumur, La Roche-sur-Yon, Chollet, Laval, Fougères, Blois, Orléans) sous de fausses identités. Dans ces villes, il s’est fait inscrire comme volontaire pour l’Allemagne dans les bureaux de placement de la main d’œuvre, ce qui lui a permis de toucher à chaque fois 1000 francs, avant de disparaitre. Il est arrêté le 19 janvier 1943 à Orléans, à l’Hôtel Sainte Catherine où il se trouve avec sa maîtresse Simone Cozien. Son arrestation se fait sous le motif du droit commun, au préjudice des Allemands (même s’il affirme avoir été arrêté dans le cadre de la rafle d’Orléans).
Après son arrestation, Roland Boisseau est incarcéré à Orléans puis à Compiègne le 16 mars 1943. Un mois plus tard, le 16 avril, il est déporté dans le camp de Mauthausen dans le cadre de l’opération Meerschaum visant à envoyer de la main d’œuvre dans les camps. Il est ensuite envoyé le 2 mai 1943
à Wiener-Neustadt pour travailler à la production en série d’éléments des fusées V2. Par la suite, il est transféré au camp de Buchenwald le 20 novembre puis à celui de Dora le 23 novembre. Il est évacué le 11 avril 1945 et libéré le 2 mai 1945 à Lunz.
A son retour, il est employé comme plâtrier. Il décède le 3 avril 1982 à Doué-la-Fontaine.