Siegfried Alexandre SACHS

Biographie

Fils de Charles Sachs et de Valérie Rosenow, Siegfried Sachs grandit en Allemagne. Il émigre en France le 1er août 1933 pour fuir le nazisme. Début 1938, il assiste au Cercle Pasteur de Montargis à la conférence d’Henri Pichot, qui prône un rapprochement avec l’Allemagne d’Hitler. Sachs y prend la parole pour contredire le conférencier. En juillet 1938, il anime une conférence « antihitlérienne » à Chéroy. En septembre 1939, il s'engage dans la Légion Etrangère pour participer aux combats contre l'Allemagne nazie. Démobilisé le 25 octobre 1940, il devient représentant en lames de rasoir à Issoire du 15 décembre 1940 au 31 août 1942, puis magasinier aux établissements Ducellier à Issoire du 7 septembre 1942 au 10 août 1943. Le 10 septembre 1943, il échappe à l’arrestation et entre dans la clandestinité. Il s’engage dans les FTPF du Loiret à partir de décembre 1943. En février 1944, avec André Bazille, dit Lempereur, il prépare et exécute une série de vols de tickets de rationnement dans les mairies de La Cour-Marigny, Gy-les-Nonains, La Selle-sur-Bied, Louzouer, Ouzouer-des-Champs, Chuelles, La Chapelle-sur-Aveyron, Saint-Martin-des-Champs. Pour éviter l’arrestation, il est notamment caché chez Ernest Raignault à la Flamandière et chez Roger Fouquereau à la Poussetière.
Sa tête mise à prix par la Gestapo après avoir été dénoncé par le sous-lieutenant Yarland, capturé par les Allemands à la suite de la mort du gendarme Delalie. L’une de ses filles, réfugiée à Villemandeur, est arrêtée à sa place en mars 1944. Sévèrement malade de la tuberculose, elle est envoyée à l’hospice de Montargis puis à l’hôpital Rotschild à Paris. Elle est finalement déportée à Auschwitz, où elle est assassinée. Sa femme, Régina Geron, cachée à Girolles, est arrêtée en mars 1944 et incarcérée pendant six mois, d’abord à la Prison d’Orléans puis à la Prison de la Roquette jusqu’à la Libération.
Du 7 mars 1944 au 10 mai 1944, Siegfried Sachs se cache chez George Lafon, instituteur à Charmont-en-Beauce, chez Marcelle Laplanche aux Banneries et chez Fulbert Tanet dans l’Yonne.
En avril 1944, il est nommé commissaire d’opérations régionales du Loiret en remplacement de Leudet, qui vient d’être arrêté.
Du 6 octobre 1944 au 18 février 1946, il s’engage au sein du 95e Régiment d’Infanterie, chargé de garder les prisonniers de guerre allemands.
Le 4 décembre 1944, il dépose une demande de naturalisation.