Tomas PEREIRA RIVERO

Biographie

En 1935 il part à Madrid pour devenir maçon. Il épouse Maria Esteban à San Sebastiàn de los Reyes. Ils ont 2 enfants : Marcelino (1936) et Maria (1938). Il adhère au parti communiste espagnol. Lorsque la guerre d’Espagne commence en 1936 il rejoint la 3ème compagnie du 103ème bataillon de l’armée républicaine basée au Nord de Madrid. Le 14 janvier 1939 il passe la frontière française avec son cousin Marcial. Il est enfermé dans un camp ouvert en février 1939 sur les plages d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées Orientales) puis à Sept-fonds (Tarn-et-Garonne) et au camp de Vernet-sur-Ariège (Ariège). Autorisé à quitter le camp s’il trouve un contrat de travail, il est employé comme ouvrier agricole dans le Loiret à la ferme du château de Buisson (commune de Ste-Geneviève-des-Bois). Il réside à Nogent-sur-Vernisson.
Le 29 juillet 1944 il reçoit la visite d’un homme qu’il ne connaissait que de vue lui demandant s’il connaissait les frères Letourneau, de Boismorand. Sur sa réponse positive l’homme lui demande d’aller les avertir car ils risquent d’être arrêtés par les allemands. Il s’y rend rapidement mais en arrivant sur place les allemands y sont déjà. Il est également arrêté.
Il est alors incarcéré à Orléans jusqu’au 10 août puis à Fresnes jusqu’au 15 août 1944. Il part de la gare de Pantin où il arrive à Buchenwald. Il reçoit le matricule 77255. Puis est affecté à Dora le 3 septembre et le 7 septembre il est envoyé à Ellrich. Evacué le 5 avril 1945 il est envoyé à Bergen-Belsen. Il est libéré le 15 avril 1945 par les Britanniques. En très mauvaise santé il arrive au centre de rapatriement de Lille le 4 mai 1945.
Après plusieurs mois de convalescence il retourne à Orléans et travaille comme maçon chez son cousin Marcial. Il reprend contact avec son épouse restée en Espagne. Pendant l’absence de son époux, Maria a été également emprisonnée avec sa mère. Condamnée à mort, sa peine a été commuée en 20 ans d’emprisonnement. Elle est libérée en 1945.
Tomas fait entrer sa femme clandestinement en France en 1951, les 2 enfants sont restés en Espagne avec leurs grands-parents. Le couple s’installe à Orléans et accueille leur 3ème enfant Olga en 1953. Marcelino et Maria retrouvent leurs parents un peu plus tard.
Il décède le 30 mai 1983 en ayant conservé toute sa vie les séquelles de sa déportation.