Cyprien Clément DEPARDIEU
Général

- Naissance
- 9 novembre 1899 à Aubigny-sur-Nère - Cher - France
- Décès
- 14 août 1942 à Auschwitz - Pologne
Déporté(e) / Non rentré(e)
Histoire
- Métier avant arrestation
- Typographe
- Unités / Réseaux / Mouvements d’appartenance
-
- Parti communiste
- Arrestation
- 23/09/1941 à Orléans
- Lieux d'incarcération
-
- Orléans
- Compiègne
- Lieux de déportation
-
- Auschwitz
Biographie
Cyprien Depardieu travaille d’abord dans un moulin à Amilly (45), puis il devient typographe à l’Imprimerie Léger de Montargis (45). En 1924, à 35 ans, il arrive à Orléans et adhère à la C.G.T.U. Ardent partisan de la réunification, il participe à une discussion animée sur le 1er mai, lors d’une réunion extraordinaire du syndicat du Livre le 13 avril 1926. Membre du Parti communiste, il fut candidat aux élections législatives du 11 mai 1924. A partir de 1926, il dirige à Chartres (28) l’imprimerie coopérative « La Prolétarienne » qui édite le journal régional du Parti communiste « Le Travailleur » pour les trois départements de l’Eure et Loir, le Loiret et le Loir et Cher. Il est secrétaire de Rayon à Chartres et candidat aux Législatives de 1928. Ses fonctions d’imprimeurs-gérant du « Travailleur » lui valurent d’être condamné à une amende pour injure à l’armée, par un tribunal du Loir-et-Cher, 100 F d’amende et 1000 F de dommages et intérêts pour diffamation à un adjudant de la garnison de Blois. Conformément aux consignes du Parti communiste, il refuse de payer.
« La Prolétarienne » s’installe à Orléans en 1931, Cyprien Depardieu vient alors habiter au 33 rue de l’Empereur à Orléans. Il est l’archiviste du Bureau de la Région communiste. Sa candidature est présentée aux législatives du 1er mai 1932 et au Conseil général en 1934 à Pithiviers (45). Il figure en 5ème position des candidats du bloc ouvrier et paysan lors des élections municipales de mai 1935 à Orléans.
Il est arrêté le 23 septembre 1941 à Orléans, devant ses enfants, par la Police française, pour propagande anti-hitlérienne. Incarcéré à la prison d’Orléans avec 8 de ses camarades, il est ensuite transféré à Compiègne. Il est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 ». Ce convoi d’otages composé, à l’essentiel, d’un millier de communistes et d’une cinquantaine d’otages juifs, faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre en France, les « Judéo-bolcheviks » responsables, aux yeux d’Hitler des actions armées organisées par le Parti communiste clandestin contre des officiers et soldats de la Wehrmacht à partir d’août 1941. Il comprend vite qu’il ne reviendra pas… « Je pars pour une destination inconnue ; prévenez ma famille » aurait-il griffonné à la hâte sur un morceau de papier, hélas non retrouvé. Il est enregistré à son arrivée le 8 juillet 1942 sous le matricule 45470. Il meurt à Birkenau le 14 août 1942 d’après son certificat de décès établi au camp pour le registre d’état civil de la municipalité d’Auschwitz. Une plaque commémorative a été déposée à son domicile. Une des salles de l’atelier typographique de Saran « Le Cassetin » porte également son nom.
A propos de cette base de données
Cette base de données, non exhaustive, a été réalisée à partir des archives du Musée départemental de la Résistance et de la Libération de Lorris et des informations transmises par les familles. Elle regroupe les biographies des résistant(e)s et/ou déporté(e)s, né(e)s et/ou décédé(e)s dans le Loiret.
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