François Xavier THOURAUD DE LAVIGNERE
Général

- Alias
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- Fortier
- Naissance
- 3 janvier 1897 à Castelnaudary - Aude - France
- Décès
- 20 août 1974 à Ménestreau-en-Villette - Loiret - France
- Distinctions
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- Médaille de la Résistance Française
Histoire
- Métier avant arrestation
- Ingénieur
- Unités / Réseaux / Mouvements d’appartenance
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- Mouvement Vengeance
Biographie
François Thouraud de Lavignère utilise le nom « Pierre de Lavignère ».
En 1916, son frère Henri meurt au combat. Pierre de Lavignère interrompt sa préparation à l’école Polytechnique et devance l’appel sous les drapeaux. Il est lieutenant dans l’artillerie à la fin de la guerre en 1918.
Pierre de Lavignère est châtelain du Briou, propriété qu’il reçoit du côté de sa femme, Simone Le Fort. Ils se marient le 17 février 1925 à Paris. Ils ont quatre enfants.
Il devient ingénieur de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures et est mobilisé en 1939. Il est affecté au service de l’armement de la région d’Orléans. C’est à ce titre qu’il connaît bien l’usine Brandt à Chevau. Après la défaite, il fonde la société Carbufor, qui fabrique du charbon de bois destiné à produire du carburant forestier. Sa société exploite de nombreux chantiers forestiers en Sologne et emploie de nombreux bûcherons. Pierre de Lavignère est autorisé à se déplacer en voiture : il possède une Citroën au gazogène, ce qui lui permet d’établir des contacts.
Pierre de Lavignère est nommé responsable du mouvement Vengeance pour le canton de La-Ferté-Saint-Aubin en mai 1943, par Guy Faucheux, adjoint de Claude Lerude. Il supervise plus particulièrement les groupes de Ménestreau-en-Villette et de Marcilly-en-Villette. Il accueille chez lui René Bonamy, l’instructeur d’armes du canton. En juillet 1943, Pierre de Lavignère participe au faux assassinat de Guy Faucheux, visant à la faire oublier de la Gestapo. Il recrute et fait former des plastiqueurs sur son domaine du Briou : ce sont les plastiqueurs de Sennely, Didier Proux et Gilbert Grelot. Avec Marcel Gorin, Pierre de Lavignère trouve des terrains de parachutage près des fermes du Corvier. Le 26 septembre 1943, Marcel Gorin est forcé de fuir La-Ferté-Saint-Aubin car il est suspecté par la Gestapo. Par la suite, Pierre de Lavignère est également surveillé car il est connu pour être son ami.
En 1944, Pierre de Lavignère utilise un pigeon voyageur pour communiquer avec l’Angleterre. Après la victoire, il reçoit un certificat du ministère de la guerre britannique qui lui manifeste la reconnaissance britannique. Pierre de Lavignère utilise les chantiers de sa société Carbufor pour accueillir des fugitifs et des réfugiés étrangers.
En mars-avril 1944, il reçoit la visite de Robert Thénard et de Jean-Louis Pagnon pour organiser des actions. La Gestapo, qui le surveille, vient enquêter au château du Briou le 7 avril 1944.
Le 9 juin 1944, il reçoit la visite de Pierre Thierry, Jacques Durand et « Yvonne » qui lui demandent argent et armes. Il ne peut accepter et offre d’établir le contact avec le Maquis de Saint-Viâtre de Philippe de Vomécourt. Le 10 juin 1944, il entend les coups de feu des exécutions des étudiants du By et du Cerfbois et part immédiatement à Nouan-le-Fuzelier pour rencontrer Philippe de Vomécourt. Arrivé à Nouan-le-Fuzelier, il se rend chez Sosthène, le boucher, et rencontre des maquisards. Méfiants, ils le conduisent au maquis mais Gilbert Leroy, fils du tailleur de la Ferté-Saint-Aubin, le reconnaît et le salue. Les maquisards, plus détendus, vont chercher le responsable du maquis. Les deux hommes conviennent que les résistants du PC de la Tabardière peuvent rejoindre leur maquis en échange du mot de passe convenu à la gare de Nouan-le-Fuzelier. Le soir, il reçoit la visite de Pierre Thierry, Jacques Durand et « Yvonne » qui lui confirment les évènements du By. Pierre de Lavignère leur indique comment se rendre au Maquis de Saint-Viâtre. Pierre de Lavignère se rend au Moynard chez René Berla et les prévient qu’il faut partir. La ferme du Corvier est choisie comme point de ralliement car elle est sur la route de Saint-Viâtre.
Le 23 août 1944, Robert Thénard décide de mettre en place une opération de nettoyage au sud de la Loire. Il confie ses prisonniers à Pierre de Lavignère et son groupe de Ménestreau-en-Villette. Pierre de Lavignère amène les prisonniers à Orléans le 3 septembre 1944.
Pierre de Lavignère est décoré de la Médaille de la Résistance Française par décret du 14 juin 1946.
A propos de cette base de données
Cette base de données, non exhaustive, a été réalisée à partir des archives du Musée départemental de la Résistance et de la Libération de Lorris et des informations transmises par les familles. Elle regroupe les biographies des résistant(e)s et/ou déporté(e)s, né(e)s et/ou décédé(e)s dans le Loiret.
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