Roger Léopold GIRY

Biographie

Roger Giry est né le 1er septembre 1909 à Pithiviers. En 1925 il entre à l’Ecole Normale d’Instituteurs puis, après l’obtention de son diplôme, il est affecté à l’école de Pithiviers comme instituteur stagiaire. En 1930 il effectue son service militaire puis, au bout d’un an, reprend un poste d’instituteur dans des villages proches de Pithiviers. En 1933, il épouse une institutrice, avec laquelle il est nommé en 1938 à l’école de Nibelle.
Officier réserviste, il est mobilisé le 2 septembre 1939. Blessé le 28 mai 1940, il est évacué vers la Grande Bretagne, où il est soigné pendant quatre mois. Rapatrié en France, Roger Giry est démobilisé le 14 octobre 1940 et rentre chez lui le 28 octobre.
En 1941, comme la plupart de ses collègues, il doit signer deux circulaires du gouvernement de Vichy : l’une affirmant qu’il n’est pas juif, l’autre affirmant qu’il n’est pas franc–maçon, que Pétain considère comme « les principaux responsables des malheurs actuels de la France ». Opposé au régime nazi, Roger Giry rencontre deux figures de la Résistance qui le motivent à s’engager : le général De Gaulle, qu’il a rencontré en 1940 lorsqu’il était soigné en Angleterre, et Jean Gosset, un résistant du mouvement Libération–Nord. En 1942, Roger Giry intègre à son tour Libération-Nord sous le pseudonyme de Dulaurier.
Activement recherché par la police, il réussit à s’enfuir, tandis que sa femme est arrêtée et emprisonnée trois semaines à la prison d’Orléans. Roger Giry reste quelques temps dans la Nièvre, où il enseigne sous le faux-nom de Raymond Dureau. Le 10 avril 1944, il démissionne et revient dans le Loiret pour reprendre ses activités résistantes.
Roger Giry et l’Abbé Thomas, son camarade au sein de la Résistance, ont plusieurs missions : rechercher des terrains de parachutages et constituer des équipes pour réceptionner les containers, constituer des maquis, notamment à Fay-aux-Loges et à Chilleurs-aux-Bois, coordonner les actions des maquis, transmettre des informations à Londres par l’intermédiaire du commandant Pierre Charié.
Le 13 août 1944, les deux hommes sont arrêtés et emprisonnés dans le château de Chamerolles. Le 14 août 1944, ils sont conduits en Forêt d’Orléans près de Lorris et exécutés.